Philippe, malgré de bonnes séquences de jeu, nous restons sur l'image du pénalty raté contre Bordeaux...
Oui parce qu'il était décisif et déterminant. Cette balle de match qui n'a pas été transformée ne doit pas occulter tout ce qui s'est passé avant, de bien et moins bien aussi.
Les Rouge et Noir ont manqué les six pénaltys obtenus en 2015. Comment est-ce possible ?
C'est incroyable ! Certains diront, il faut s'entraîner. On le fait comme tous les clubs mais à l'entraînement, il n'y a pas autant de public. On a, à chaque fois, des joueurs motivés et déterminés pour les frapper mais ils tirent là où il y a 75% d'échecs en général. Il y a l'instinct, le moment, et ça, on ne peut pas le programmer. On donne des indications et après il y a le moment fatidique avec une certaine pression. Il y a des pénaltys qui se loupent, on l'a vu avec Nemar et Dzeko de la Roma mardi soir, mais nous, ça fait beaucoup. ça nous pénalise forcément. Il ne faut pas chercher d'excuses mais les solutions.
Revenons sur le premier but. C'est une action parfaite ?
Entre la préparation, les décalages et le but collectif, ça fait partie des séquences intéressantes. On sait que nous savons le faire. Il y a des moments où on arrive à bien poser le jeu.
Tandis que le Stade Rennais F.C. peine au Roazhon Park, il est plus performant à l'extérieur. Vous serez favori au stade Auguste Delaune...
Reims reste sur de nombreuses défaites d'affilée alors qu'ils ont fait un bon début de saison avec notamment un nul contre Paris. En théorie, on veut profiter de leur situation, on veut jouer à notre meilleur niveau mais on ne sait pas comment sera Reims. Je les voyais comme les trouble-fêtes du championnat. Avec Ngog, Charbonnier, il y a un gros potentiel offensif. Avec De Préville, Diego, Fortes, ça va vite. Au milieu, avec Oniangué et Devaux, ce sont des joueurs confirmés. Reims retrouvera un jour des couleurs. Il ne faut pas que ce soit contre nous.
Avec un groupe au complet, est-ce un casse-tête pour sélectionner vos joueurs ?
Pour faire l'équipe oui car c'est un groupe homogène. Comme il y a très peu de différences entre les joueurs. C'est dur d'en écarter deux ou trois qui travaillent bien la semaine mais il y a une règle arithmétique. On joue à onze et il n'y a que sept remplaçants.
Kamil Grosicki a encore fait preuve d'une redoutable efficacité lors de son entrée en jeu. Peut-il être plus qu'un joker de luxe ?
Il a déjà joué titulaire mais on note des différences d'efficacité quand il démarre ou quand il entre en cours de jeu. Il est capable de vrais exploits comme à Lorient et contre Montpellier. Par moment, il peut être précis. C'est important car ce sont les remplaçants qui peuvent amener un plus à un moment donné dans le match.
J15. Stade de Reims / Stade Rennais F.C. : samedi 28 novembre à 20h
