Le nouveau départ d’Olivier Sorin !

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Olivier Sorin, gardien remplaçant de 2014 à 2016, a mis les gants au placard mais les ressortira très vite pour de nouvelles fonctions. S’il n’a jamais joué en compétition officielle, il a été un joueur marquant pour le vestiaire Rouge et Noir.

Celui qui a annoncé récemment sa retraite sportive va aborder un nouveau virage. En accord avec le Stade Rennais F.C., Olivier Sorin va découvrir le métier d’éducateur auprès de Jérôme Hiaumet, entraîneur des gardiens de l’Académie Rouge et Noir pour ainsi passer le Brevet d'Entraîneur de Football et le Certificat d’entraîneur de gardiens.


Le message que tu as posté sur Facebook a suscité de nombreuses réactions…
Oui j’ai été étonné. J’ai voulu faire quelque chose de simple, qui me ressemble. Je ne pensais pas avoir autant de remerciements, d’encouragements et de félicitations. C’était une belle surprise ! J’en ai même reçu de personnes que je ne connaissais pas. Richard Déziré, l’entraîneur du Mans m’a félicité pour l’ensemble de ma carrière et pour savoir s’il pouvait partager mon message sur les réseaux sociaux. Grégory Cerdan également, un ancien défenseur, on s’est rencontré plus d’une fois et avoir ce message alors qu’on n’a jamais discuté je trouvais ça sympa.
Il y a eu beaucoup de messages par rapport aux valeurs humaines que j’ai pu transmettre tout au long de ma carrière. Pour moi, c’est plus important que les valeurs footballistiques. Mais même footballistiquement parlant, ma carrière a été assez riche.


Tu as un beau passif sportif !
J’ai un titre de champion de Ligue 2 et une Coupe de la Ligue, c’est pas mal. À Nancy, 2 capitaines ont soulevé une coupe, Michel Platini avec la Coupe de France et moi avec la Coupe de la Ligue. Quand je raconte ça en rigolant, mes amis se moquent un peu de moi mais c’est la vérité. Avec Auxerre, j’ai connu l’épopée européenne, vraiment quelque chose d’exceptionnel.
Après le gros point noir de ma carrière, et j’y pense encore de temps en temps, c’est la descente en Ligue 2, ça a fait beaucoup de mal au club, à la ville d’Auxerre et ses habitants. C’est ça qui me reste en travers de la gorge.


Regrettes-tu ta signature à Rennes ?
C’est frustrant. Je parle de l’équipe professionnelle avec qui je n’ai jamais pu revêtir ce maillot en match officiel. Par contre, j’ai participé à la montée en CFA avec l’équipe de Julien Stéphan. C’est la 1ère fois que je voyais une équipe de jeunes qui prenaient autant de plaisir à jouer entre eux et qui appréciaient autant le coach et inversement. Ça m’a apporté autant d’émotions que les trophées nationaux, ce ne sont pas que des paroles en l’air. J’ai vraiment pris du plaisir à jouer avec eux. Je ne suis pas prêt de l’oublier. Les trophées c’est écrit partout donc tout le monde s’en souvient mais les aventures humaines, quand ça se passe à l’intérieur d’un groupe, peu de gens le voient. J’ai eu la chance de vivre ça.


Et il n’y a rien d’honteux d’être devancé par Benoît Costil…
Oui et aussi « Abdou » Diallo, les deux ont été performants. C’était le choix des coachs, je ne l’ai jamais critiqué, je l’ai toujours accepté. Après je n’ai pas de regrets puisque je me suis donné à 100 %. Je me suis donné corps et âme dans cette aventure rennaise. J’ai toujours été là quand on a voulu faire appel à moi. J’étais présent, j’ai souvent été dans le groupe. Donc ce n’est pas si négatif que ça même si j’aurais bien aimé jouer quelques matchs de coupes.


Une équipe de football, c’est aussi une ambiance de vestiaire. Tu avais un grand rôle en tant que coéquipier…
À Rennes, on m’avait pris en grande partie pour ça, on me l’avait dit d’entrée. Il voulait un gardien performant et d’expérience mais aussi un « homme ». C’est normal que les supporters ne voient que la valeur sportive du joueur. Il faut savoir aussi que le groupe a beaucoup d’importance. Un coach préfère avoir un groupe qui vit bien ensemble plutôt que d’un assemblage d’individualités.
J’ai apprécié cette aventure humaine parce qu’il y a de superbes personnes, dans le groupe mais aussi dans le club, dans tous les services. Que ce soit à l’administration, chez les pros ou au centre de formation avec les dirigeants et bénévoles, j’ai vraiment rencontré de belles personnes. Je ne connaissais ni la Bretagne ni Rennes. Quand le Président René Ruello m’a proposé une reconversion au club, après avoir été bien accueilli dans une région riche en culture, je me suis dit : " Allez on se lance ! " C’est plutôt une belle opportunité d'être formé dans un club comme le Stade Rennais F.C. quand on connaît le niveau de la formation. 


Si tu devais choisir un match sur l’ensemble de ta carrière ?
Bonne question… Si je dois en garder un, ce serait le premier en pro avec Nancy à Gueugnon en Ligue 2, en mars 2002 je crois. J’avais remplacé Bertrand Laquait qui s’était blessé, c’est lui qui a tout déclenché. J’ai encore les images en tête.


La plus grosse émotion ?
Il y en a deux. On va dire la finale de la Coupe de Ligue, qui a marqué les supporters nancéens. Avec un noyau de 15 - 20 joueurs, la première année en Ligue 2 on finit 12 ou 13ième. La deuxième année on est champion de Ligue 2 et lors de la troisième année on se maintient en Ligue 1 et on gagne la Coupe de la Ligue.
En deux, je choisis l’épopée européenne avec Auxerre où on sort le Zénith Saint-Pétersbourg en barrage. Il y avait tellement de bruit à l’Abbé Deschamps... qu’à un moment donné je pensais que tout pouvait s’écrouler tellement l’ambiance été incroyable. On sentait les vibrations du terrain, quelque chose d’extraordinaire et qui nous a permis après de découvrir de superbes stades.


Un dernier mot sur l’équipe actuelle du Stade Rennais F.C. en tant qu’observateur désormais ?
 On sent que l’équipe progresse. Les matchs sont plus aboutis. Après on sent une équipe qui a l’air heureuse de jouer, ça se voit sur les visages. Je ne suis pas inquiet, c’est une équipe qui peut finir dans la première partie du tableau et même viser plus haut. Il y a aussi un facteur chance qui prend une part sur les résultats. Je vois cette équipe progresser, procurer du plaisir et de l’émotion à tous ceux qui aiment le Stade Rennais F.C.

Le nouveau départ d’Olivier Sorin !
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