Bien dans ses baskets, Lorenz Assignon a sorti un geste fou jeudi soir pour permettre au Stade Rennais F.C. de bien démarrer sa campagne européenne. Joueur à l’état d’esprit exemplaire, le latéral droit de 22 ans incarne parfaitement la jeunesse rennaise, talentueuse et travailleuse.
Lorenz, comment vas-tu en ce lendemain de victoire européenne ?
Je me sens super bien. Ça a été une victoire compliquée parce que l’on n’a pas montré ce que l’on voulait mais on est resté combatifs. On a tout donné jusqu’au bout. Je me sens délivré. C’est idéal de commencer l’Europa League par une victoire, c’est bon pour la confiance.
Comment expliques-tu les difficultés rencontrées à s’imposer contre Larnaca ?
Il a fait très chaud dans la journée mais ça s’est calmé dans la soirée, il faisait assez bon finalement. On a évolué sur une bonne pelouse, dans un bon stade. Les conditions étaient bonnes mais c’était compliqué car ça reste un premier match de coupe d’Europe à l’extérieur. On a su se remettre dedans, c’est le plus important. À nous de mieux faire sur les prochains matchs. Il faut continuer de travailler car il y a encore beaucoup à faire. Ce n’est que le début et on donnera toujours tout.
« il faut que l’on reste concentrés de bout en bout »
Ce n’est pas la première fois que l’équipe adverse revient au score cette saison…
Oui, ça nous est arrivé plusieurs fois. Contre Brest, on n’a pas eu la chance avec nous. Ça ne s’explique pas trop, que ce soit 5, 10 minutes ou jusqu’à la fin, il faut que l’on reste concentrés de bout en bout pour bien défendre.
Mais le mental a fait la différence…
L’état d’esprit est important, ça s’est encore vu. On est un groupe, les titulaires ou les remplaçants, on est tous ensemble, on est focus et on travaille les uns pour les autres. Cette saison, on a plus de réussite en fin de match. Il faut que l’on s’en serve mais on doit aussi progresser dans le jeu tout au long des matchs.

Revenons sur ton but, ça s’est fait à l’instinct ?
Je vois Kamaldeen qui déborde sur le côté, il fait une grosse accélération et au dernier moment je vois qu’il arrête son geste pour pouvoir lever le ballon au second poteau. Là je me dis, il faut que j’y sois parce que lors des derniers jours, on a travaillé ça. J’y suis allé pleine balle et je suis passé devant mon défenseur. J’ai mis l’extérieur du pied et ça m’a souri, je suis content. Et c’est mon premier but en pro, c’est particulier, je l’attendais depuis un moment. C’est passé à quelques cheveux certaines fois mais enfin, ça y est.
Le début de saison rennais est en dents de scie. Comment l’expliques-tu ?
Ce n’est que le début, la saison dernière était à peu près pareille. Le mercato est terminé et tout va s’apaiser. On va pouvoir avancer. Comme on dit, il faut que la mayonnaise prenne. À chaque fois, on fait de belles choses mais il faut qu’on les répète encore plus pour que ça devienne des matchs parfaits. La saison dernière a été incroyable et je ne vois pas pourquoi tout serait parti en fumée d’un coup comme ça. Il y a un gros potentiel dans l’équipe. C’est à nous de travailler pour retrouver ce que l’on a fait la saison passée.
« On ne doit pas se fixer de limites »
Quelles sont tes ambitions pour cette saison ?
C’est de continuer de progresser et de faire plus que ce soit techniquement, tactiquement et physiquement. Je progresse à chaque fois que je joue. Ça avance et je me sens de mieux en mieux. Je veux aller le plus loin possible avec cette équipe. On ne doit pas se fixer de limites que ce soit en coupe d’Europe ou en championnat et y aller à fond. Ça fait longtemps que je suis à Rennes, depuis 2015, je me sens toujours aussi bien. On est un groupe de potes, tout se passe très bien. La ville est très paisible, il y fait bon vivre. Je suis fier de défendre les couleurs de mon club en coupe d’Europe. J’en profite pour remercier les supporters qui ont fait le déplacement à Larnaca. Les avoir près de nous en pleine semaine, c’est toujours plaisant.
Ils auront encore un rôle à jouer dimanche puis contre Fenerbahçe…
Forcément, on l’a vu la saison passée, ils ont impressionné tout le monde, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe. Je pense qu’ils vont encore être importants cette saison. Il faut qu’ils continuent à nous encourager quoi qu’il se passe.

« Je parle par textos avant les matchs à des personnes proches, comme ma mère par exemple. Quand je suis dans le vestiaire, elle m’envoie toujours un message. Après je suis focus sur le match, concentré. Et il y a la prière avant de fouler la pelouse. Dans la journée, j’essaie de rester calme, de me reposer au maximum. Je vis au rythme du groupe, c’est parfois long mais il faut rester tranquille et serein. J’entre vraiment dans mon match juste après la causerie du coach, au moment de monter dans le bus. C’est là où je commence à me mettre dans ma bulle, je mets de la musique. »
