
En plus de regoûter à la compétition, Ludovic Baal a retrouvé le goût de la victoire. Double satisfaction pour le Cayennais qui a joué face à Angers son 300ème match chez les professionnels, Ligue 1 et Ligue 2 confondues.
Ludovic, tu n’avais plus rejoué depuis le 8ème de finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille…
Ça s’est plutôt bien passé. La première chose était de reprendre sans douleur. Je n’en ai ressenti aucune. J’ai fini le match fatigué. J’étais revenu contre Marseille mais je n’avais joué que 30 minutes, j’avais fait une rechute. Ça faisait un bon mois et demi que je n’avais pas joué. Je n’ai fait que des entraînements. Ça ne remplace pas les matchs.
Et tu es revenu dans un contexte plutôt favorable…
Reprendre par une victoire, ça fait toujours du bien. Quand j’étais blessé et que je voyais que mes collègues gagnaient, j’étais content pour eux, mais j’avais envie de revenir pour goûter à ça. Je ne vais pas retrouver le rythme tout de suite mais je veux enchaîner.
Revenons sur le match.Certains ont qualifié cette victoire d’heureuse…
Je n’ai pas compris. Je ne sais pas où Angers s’est fait voler. C’était un bon match. Angers était venu avec une tactique en place où ça défendait bien. Il fallait essayer de créer des choses. On se concentre sur ce que l’on doit faire et on l’a bien fait. On ne va pas dire que les supporters étaient agacés mais ils veulent que l’on marque vite. En face, il y a une équipe en bloc et ce n’est pas facile. Si la victoire arrive à chaque fois dans les dernières minutes, moi je prends.
Ne pas confondre pas vitesse et précipitation c’est ça ?
Cette saison, on tombe souvent sur des équipes avec un bloc très compact. De notre côté, on aime avoir le ballon et poser le jeu. Ça été plus difficile car Angers a aussi bien défendu. Il fallait sauter les lignes pour les mettre en difficulté. Il faut savoir être patient pour user l’adversaire. C’est ce que le coach nous demande. Comme face à Lille, on a fait tourner le ballon, on les a fait courir. Le public ne comprend pas toujours car il veut de l’action mais on sait ce que l’on doit faire. Au final, on a récolté ce que l’on méritait.
Sabri Lamouchi a souligné les belles réactions après les défaites face à Paris et Marseille.
C’est un état d’esprit. On avait à cœur de bien faire. On voulait se jauger face à des équipes comme Marseille et Paris. On n’a pas été au niveau et même des fois timides. On n’a pas osé. Contre Lille et Angers, on a repris confiance. C’est une bonne série. Il faut que ça dure. On prend du plaisir à jouer ensemble. Ça nous sourit. On travaille pour ça. Quand on joue les uns pour les autres, on peut faire de très belles choses. On doit comprendre que c’est le groupe qui en tire les bénéfices. Pour tout le monde, ça commence à rentrer.
Prochain épisode, le déplacement à Dijon vendredi, un nouveau match à votre portée.
Ce sera un autre match, à nous de mettre les ingrédients nécessaires pour s’imposer. Si on ne met pas ce qu’il faut, on peut complètement passer à côté. Les ingrédients, c’est l’agressivité, le jeu collectif, attaquer et défendre ensemble, la patience. Quand on se bat ensemble, on finit toujours par être récompensé.
Tu as disputé paraît-il ton 300ème match de championnat le week-end dernier !
J’ai été surpris parce que c’est un ami qui m’a envoyé un message. Je n’étais même pas au courant. Ça fait plaisir car cela veut dire que j’ai eu une régularité chez les professionnels. Partout où je suis passé j’ai joué. Ça donne la motivation de continuer et de faire mieux, d’atteindre les 400 (rires). À tout âge, on peut progresser.
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23ème journée de Ligue 1
Dijon FCO / Stade Rennais F.C.
Vendredi 26 janvier 2018 - 20h45
Stade Gaston Gérard