Quatre jours après avoir été stoppé à Nice dans sa course de huit succès consécutifs en championnat, le Stade Rennais F.C. devait déjà se pencher sur la demi-finale de la Coupe de France. Pour ce rendez-vous tant attendu, Laszlo Bölöni devait composer en l'absence d'une pléiade de joueurs titulaires ou presque : Adailton, Etienne Didot, Erik Edman, Jacques Faty, Youssouf Hadji, John Mensah et Olivier Sorlin.
La rencontre ne pouvait pas plus mal commencer pour les Bretons. Franck Ribéry pressait la défense rennaise et profitait d'un dégagement tardif de Grégory Bourillon pour s'infiltrer dans la surface et fixer le portier suédois d'une balle piquée.
Les Marseillais menaient 1 but à 0 au bout de 17 secondes de jeu.
Vexés, les Rennais prenaient l'ascendant au milieu de terrain mais de nouveau les Marseillais obligeaient Andreas Isaksson à un superbe arrêt réflexe sur une tête de Pagis servi par Ribéry.
18e minute, alors que les Bretons s'efforçaient de construire, les joueurs locaux se procuraient un bon coup-franc à 20 mètres du but breton. Taiwo se chargeait de le tirer : une frappe surpuissante qui transperçait un mur rennais effrité et alourdissait le score de la rencontre. Les Sudistes faisaient le break et menaient 2 buts à 0.
Les Rennais abattus réagissaient pourtant à la 31e minute. Les hommes de Laszlo Bölöni bénéficiaient d'un bon coup de pied arrêté à 18 mètres, mais Yoann Gourcuff mal récompensé ne trouvait que le poteau droit de Fabien Barthez.
Revigorés par cette occasion, les "Rouge et Noir" tentaient de donner de l'allant à leurs offensives. Ce qu'ils allaient payer au prix fort. En abandonnant des espaces aux Marseillais, les Rennais laissaient Mamadou Niang, excentré, repiquer dans l'axe et tromper Isaksson d'une frappe croisée depuis la droite de la surface. A la 45e minute, les Marseillais menaient 3 à 0.
La seconde mi-temps repartait sans qu'aucun changement ne vienne modifier la donne.
Les Bretons monopolisaient le ballon au milieu de terrain sans pouvoir néanmoins trouver la faille. John Utaka obligeait bien Barthez à la parade à la 47e minute, mais les "Rouge et Noir" restaient exposés aux contre-attaques olympiennes menées par Maoulida (65e) ou Lamouchi (69e).
Les minutes défilaient rapidement pour les Rennais qui accentuaient leur pressing dans le dernier quart d'heure. Mais les joueurs de Jean Fernandez tenaient bon, poussés par un vélodrome des grands soirs et emmenés par un Franck Ribéry intenable.
Jimmy Briand, Moussa Sow et Laszlo Sepsi entrés en jeu ne parvenaient pas à inverser la vapeur. Oruma et Maoulida avaient même l'occasion d'aggraver le score dans les dernières minutes.
L'histoire était écrite. Comme en 2003, l'aventure devait s'arrêter en demi-finale pour les Bretons qui laissaient leur ticket pour le stade de France à leurs adversaires Marseillais, nettement plus en verve au cours de cette rencontre.
