
Mickaël, pas trop déçu de cette élimination ?
Nous avions fait de cette qualification pour la Coupe du Monde une priorité donc oui nous sommes déçus. Cela fait deux Coupes du monde que la France n'est pas présente et nous avions à cœur d'y être l'année prochaine. Je pense qu'il nous a manqué au moins une année encore de compétition et d'entraînement pour affiner le groupe et se présenter plus sereinement à ces qualifications.
Quand on affronte le Portugal et même la Russie, ce n'est pas facile ?
Il y avait 24 nations représentées pour seulement 4 places pour la Coupe du Monde. Nous avons pu voir beaucoup de matchs et on se rend compte que beaucoup de nations, qui sont peu connues pour le beach, ont beaucoup progressé. Il n'y a pas de hasard, il faut mettre des choses en place au niveau des fédérations. En France on n'en est qu'aux prémices. On espère que l'entrée de la fédération va permettre de rattraper le retard pour pouvoir rivaliser avec les grosses écuries.
Comment s'est passée cette semaine ?
Nous avons eu une semaine de préparation à Aix où nous avons surtout travaillé physiquement. A Moscou nous avons disputé 7 matchs en 7 jours. C'est dommage car on y perd en qualité. Même les plus grosses nations ne jouaient plus de la même manière les trois derniers jours.
Est-ce une discipline éprouvante ?
Sur les derniers jours on sentait la fatigue mais on s'habitue au sable. J'ai un peu plus d'expérience aujourd'hui car c'est ma troisième saison. Malgré mon âge avancé (rires) pour le sport de haut niveau, je suis loin d'être ridicule.
As-tu pris du plaisir à disputer ces phases de qualification ?
On s'est vraiment fait plaisir contre la Russie. Il n'y avait plus d'enjeu et c'était difficile de se mettre en marche. Mais on voulait faire honneur au maillot et se faire plaisir. On a été meilleur dans le jeu sur ce match mais ils sont très performants sur les coups de pieds arrêtés. Nous nous sommes vraiment régalés.
Et personnellement ?
J'ai marqué entre 8 et 10 buts, je ne sais plus exactement. C'est un sport que j'adore. Je veux vraiment continuer. C'est un plaisir de se retrouver dans des compétitions comme ça avec un groupe qui se connaît depuis deux ans. C'était quinze supers jours. Pour moi, le sport c'est aussi une aventure humaine.
Qu'as-tu pensé de Moscou ?
La Russie, championne du monde en titre, nous a bien accueillis. C'est une ville agréable, on y vit bien même si je préfère jouer sur la côte. On a été très bien reçus et tout était bien organisé.
Comment était l'ambiance entre les nations ?
Tout le monde se connaît. Il y a de la rivalité bien sû r mais on aime tous ce sport. Sur le terrain c'est comme dans tous les sports, on joue pour la gagne.
Tu avais un style propre quand tu étais en Ligue 1, l'as-tu conservé pour le beach ?
C'est un peu plus difficile car il y a beaucoup de déchets dans le beach. On est pressé par le temps, les appuis sont difficiles et ça me fait parfois râler. Mais c'est ce qui fait le charme de ce sport. Est-ce que j'ai un style ? C'est plus aux autres de répondre à cette question car je ne me vois pas jouer. J'essaye de beaucoup jouer en remise et d'être au maximum à la finition. Tous les postes sont importants mais la première relance du gardien sur l'attaquant est primordiale.
Quel est le secret pour jouer sur le sable ?
Il faut aimer ça et avoir envie de progresser. Il faut être à l'aise techniquement et être physiquement au point. Il faut aussi respecter le travail tactique mis en place.
Comment as-tu préparé cette compétition ?
Sachant que j'avais cette compétition, je me suis préparé tout seul. J'ai trouvé un site à Rennes avec du sable près de Cap Malo. J'ai demandé si je pouvais m'entrainer chez eux. La difficulté, c'était d'être seul. Ce n'est pas évident mais quand on a un projet en tête, on prend sur soi.
Quelle est la prochaine échéance ?
Il y a la deuxième étape du championnat d'Europe à Berlin. Lors de la première en Italie, nous n'avons pas gagné un seul match. A Berlin, il faudra gagner au moins deux matchs pour ne pas descendre dans le groupe B. C'est notre objectif. En ce qui me concerne, j'ai obtenu la partie théorique du DEF (Diplôme d'Entraineur de Football). Je me concentre maintenant sur la partie spécifique que je passe en octobre prochain.