Mickaël Pagis : « montrer l'exemple aux plus jeunes »

Avec un état d'esprit irréprochable lors des séances de Frédéric Antonetti, Mickaël Pagis continue de montrer ses talents de fin technicien aux supporters qui se rendent au centre d'entraînement de la Piverdière. A un mois de la fin de la saison, le chouchou des Rennais est en pleine phase de réflexion quant à la suite de sa carrière.

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Mika, que deviens-tu ?
Je m'entraîne toujours. Plus que jamais. Je suis sevré de match mais aujourd'hui je suis dans une phase de réflexion par rapport à la suite à donner à ma carrière. J'avais émis le souhait de rester à Rennes car je me plais bien ici.


Est-ce qu'un dernier challenge en France pourrait t'intéresser ?
ça pourrait m'intéresser mais je vais avoir besoin d'un temps de réflexion à partir de la fin de saison. Je vais voir si jouer me manque vraiment. Je ne me presse pas et je me donne le temps de réfléchir.


As-tu eu des contacts cet hiver ?
J'ai étudié les différentes possibilités qui se sont présentées. Mon ambition était de rester ici car je m'y sens bien et les membres de ma famille aussi. Ils ont été très importants dans ma carrière et aujourd'hui, je ne veux pas leur faire subir un nouveau départ pour six mois ou un an. J'aspire à un peu plus de stabilité.


Quelles sont les chances de te revoir sur un terrain de football l'année prochaine ?
Il y en a encore un peu car j'aime encore le jeu et je suis passionné. Je n'ai plus les mêmes jambes qu'auparavant mais je peux encore prendre du plaisir sur un terrain. Je vais bien voir au bout de trois semaines ou un mois, si les terrains me manquent.


Pourrait-on te voir intégrer un staff ou endosser le rôle d'éducateur ?
Je suis en réflexion. ça peut être une possibilité. Le club m'a proposé quelque chose. Il faut l'approfondir. ça pourrait m'intéresser. C'est un geste qui me fait plaisir. ça fait aussi partie du fonctionnement du club que d'intégrer les anciens joueurs qui veulent rester dans la région et qui ont un minimum de compétences à l'image de Laurent Huard ou encore Franck Haise. C'est une bonne chose, cela crée une identité. C'est important pour les plus jeunes d'avoir des éducateurs qui ont évolué au Stade Rennais F.C. C'est difficile aujourd'hui en tant que joueur de se projeter. J'ai pas mal de temps pour y réfléchir. Arrêter une carrière pro ne s'improvise pas. Il faut faire les bons choix.


Comment arrives-tu à trouver la motivation pour t'entraîner chaque jour ?
Je me suis entrainé tout au long de la saison et j'ai joué très peu de matchs. Malgré tout, la compétition me manque. J'arrive à la retrouver un peu à l'entraînement, lors des jeux. C'est un gros travail psychologique à faire sur soi-même. Comme j'ai de très bons rapports avec mon employeur, que ce soit avec les dirigeants ou le staff technique, je n'ai pas de mal à me dire que je dois être présent à l'entraînement pour montrer l'exemple aux plus jeunes. Je prends malgré tout du plaisir à donner le meilleur de moi-même à l'entraînement. J'arrive à bien le gérer finalement.


Comment as-tu vécu tes débuts difficiles avec le Stade Rennais F.C. ?
Je me souviens de mon arrivée lorsque j'étais chahuté par les supporters. Mon objectif était de leur faire changer d'opinion vis à vis de moi. Je pense que j'ai réussi à le faire grâce au travail et à un état d'esprit irréprochable. C'est la récompense du temps passé où je me suis battu pour faire changer l'avis des gens. C'est une petite victoire sur soi-même.


Tes coups d'éclats face à Lyon ont marqué l'esprit des gens...
A chaque fois les gens me parlent du triplé contre Lyon. Ma carrière ne se résume pas non plus à cela. Même si c'est vrai que c'est un grand moment que moi, les supporters et le club avons vécu. Des fois ça me gène un petit peu que l'on retienne que cela. Mais c'est vrai que ça restera un grand moment de ma carrière.


Les supporters auront-ils l'occasion de te revoir au stade de la route de Lorient ?
ça pourrait être réalisable. Ce serait un moment sympa...