
" La décision la plus compliquée de ma carrière "
Nicolas, tu ne joueras pas la saison prochaine au Stade Rennais F.C. Peux-tu nous expliquer ce choix ?
C'était une décision très difficile à prendre. Je sais la chance que j'ai d'évoluer dans un club comme le Stade Rennais. Mais je sentais que j'avais besoin d'un nouveau challenge. J'ai énormément hésité, mais je pense que c'est la meilleure solution.
Pourquoi as-tu longuement hésité ?
J'avais envie de rester. Cela s'est joué à très peu de choses. Le Stade Rennais a beaucoup d'atouts. C'est un club stable, qui joue le haut de tableau. L'année dernière, on a discuté d'une prolongation mais on n'avait pas réussi à trouver un accord. Il n'y a pas de reproche à faire. On ne s'est pas compris, c'est comme ça.
Est-ce un tournant dans ta carrière ?
C'est la décision la plus compliquée que j'ai eu à prendre. Ce n'est pas évident de quitter un club où on se plait. La vie d'un footballeur est faite de défis et je ne voulais pas céder à la facilité. Je pense que si j'étais resté ici, j'aurais peut-être été dans cet état d'esprit.
" La finale de la Coupe de France ? ma plus grande déception "
Sur le plan personnel, quel bilan fais-tu de ces trois années ?
La première année, personne ne m'attendait à ce niveau. J'espérais faire une grosse saison, mais je ne pensais pas m'approcher si vite de l'équipe de France. C'était un peu une surprise et cela a influencé ma deuxième saison.
On est tous d'accord pour dire que j'étais moins performant la saison passée. Néanmoins, tout n'a pas été mauvais. C'est dans les moments délicats que l'on apprend le plus. Cette année, je pense que j'ai tiré les enseignements.
Quel match t'as le plus marqué durant ces années rennaises ? Le moment qui revient le plus vite en mémoire reste la Finale de la Coupe de France. C'est la
plus grosse déception que j'ai eu de ma carrière. Tout notre parcours était parfait avec, à la clef, cette finale au parfum de Bretagne. Malheureusement cela s'est mal terminé. C'est un gros regret.
Tu étais un homme important dans le vestiaire. Vois-tu des leaders se détacher désormais ?
On essaye de donner le relais aux jeunes. Nous sommes passés par là nous aussi. Il y aura forcément des joueurs qui vont se révéler en prenant la parole. Il faut avoir des joueurs de charisme. Yann M'vila, Jean Armel Kana-Biyik, et Jirès Kembo en font partie. Après, il y a des leaders plus timides, mais présents comme Romain Danzé ou Fabien Lemoine.
Quel est ton avis sur tes deux coéquipiers, Johan Carrasso et Abdoulaye Diallo ? Qui vois-tu pour ta succession ?
Après avoir travaillé avec eux, j'espère que ce sera l'un des deux qui me succédera. J'ai été dans leur situation, j'ai eu la malchance de voir d'autres gardiens arriver sans, de mon coté, pouvoir avoir ma chance. Ce sont deux gardiens ayant le niveau Ligue 1. Il faudra le prouver sur plusieurs matchs et sur plusieurs saisons.
Où se situe désormais ton avenir ? En L1 ?
Je pense que je serai sur les terrains de L1, mais rien n'est fait pour le moment. Je veux bien finir ces deux matchs avec le Stade Rennais et puis on verra par la suite. En tout cas, je continuerai à suivre le club. Je vois sa progression, j'ai beaucoup d'amis ici, j'espère que le club sera classé au moins dans les cinq premiers la saison prochaine.