" Le club reste soudé face à l'adversité "
Président, quel est votre sentiment après la défaite de mercredi ?
Nous sommes évidemment plus que déçus et dépités par le résultat. Nous le sommes aussi pour la ville et les supporters. Pendant quelques minutes, après notre but, j'ai eu la vision du Stade de France recouvert de drapeaux bretons. Au bout d'un quart d'heure, on a eu des difficultés, et bien sû r, que la déception est à la hauteur des attentes. Il y a une sorte de malédiction sur cette Coupe de France. On ne peut pas dire que l'on a bien joué. Il n'y a pas de quoi être fier. Les joueurs sont très malheureux. Je peux vous dire qu'ils ne s'en foutent pas. C'est une occasion manquée mais je préfère parler de l'avenir. Le football a ce mérite. Après chaque match, il y en a un autre. Le club reste soudé face à l'adversité. C'est ce qui fait la force du Stade Rennais F.C. On a un objectif, accrocher l'Europe.
Quelles conclusions tirez-vous de cette élimination ?
Cette année, nous avions deux objectifs. Essayer d'arriver en finale et décrocher l'Europe par le championnat. On est quand même arrivé en demi-finale de Coupe de France. A sept matchs de la fin, on est encore dans la course. Et malgré la contre-performance de mercredi, nous ne sommes pas dans la même logique que la saison dernière. Les derniers matchs avaient été catastrophiques. Ce que l'on a montré contre Evian, il y a une semaine, prouve que nous sommes encore présents en championnat. Toute l'équipe doit être mobilisée pour accrocher la cinquième place. C'est l'objectif de tous. On va tout mettre en œuvre pour rebondir psychologiquement.
" Ce n'est pas en accablant les joueurs que l'on tirera le meilleur de l'équipe "
Comment le club peut-il se relancer ?
L'équipe est capable du meilleur comme du pire. Il faut prendre conscience de sa valeur et ne pas avoir d'états d'âme. L'entraîneur le rappelle à chaque match. Les joueurs ont peur de ne pas bien faire, c'est le défaut de jeunesse de l'équipe. On a quand même une belle équipe avec des bons joueurs. Il y a une bonne ambiance dans le vestiaire. Je trouve cela positif. Je ne peux pas reprocher au coach de ne pas faire passer le message d'être plus agressif.
On a sept matchs compliqués à disputer. On doit les jouer dans les meilleures dispositions. Je sais qu'il est difficile de surmonter la déception de l'élimination. Mais ce n'est pas en accablant les joueurs dans la presse ou au stade que l'on tirera le meilleur de l'équipe. Il faut les encourager. Une fois que l'on a exprimé sa colère et sa déception, il faut manifester sa solidarité. C'est une forme d'appel à la mobilisation générale.
Le football est basé sur la confiance et c'est pour cela que l'on ne va pas tout changer. On doit mettre les joueurs dans des conditions pour qu'ils puissent exprimer le meilleur. Nous sommes sur de bonnes bases. On a de quoi se refaire. N'oublions pas que nous sommes sixièmes. Je crois en cette fin de saison.
