La trêve a été plus longue que prévue pour les Rennais en raison de la participation de Monaco à la finale de la Coupe de la Ligue. La fraîcheur physique suffira-t-elle pour renverser les joueurs du Rocher ? Sabri Lamouchi espère que oui tout en sachant que ce ne sera pas une partie de plaisir.
La trêve internationale est terminée. A-t-elle été bénéfique ?
Les joueurs en avaient besoin car ils ont beaucoup donné. Ils ont fait beaucoup d’efforts. La trêve a permis de se reposer après une belle série. Arrive-t-elle au bon moment ? Est-ce que ça va nous couper dans notre élan ? Va-t-on avoir du mal à repartir ? On le saura plus tard, et pas seulement après la réception de Monaco car quoiqu’il arrive, jouer cette équipe est toujours compliquée, même à domicile. Après, il y aura Nice. Ces deux matchs ne seront pas une partie de plaisir.
Et c’est à chaque fois une période qui permet d’observer les jeunes de la réserve.
Cela nous permet en effet d’évaluer ceux qui ne sont pas loin du groupe professionnel. Ils s’en sortent plutôt bien. La semaine dernière a été intéressante.
Quel est maintenant l’enjeu avant les huit derniers matchs ?
L’enjeu principal est d’être convaincu que nous méritons d’être là où nous sommes. Nous devons tout faire pour y rester. Pour ça, il nous faudra redoubler d’efforts et de sacrifices. Les individualités sont au service du collectif mais il faut que l’équipe ait plus de maîtrise sur certaines situations. On a vu qu’à Bordeaux, on a perdu trop de ballons. Contre Saint-Étienne, on a concédé trop de situations de but. La suffisance n’est pas permise. Toutefois, nous sommes dans le vrai.
Parle-t-on encore de progression à ce stade de la compétition ?
Chaque match est une histoire différente. Nos deux derniers matchs à domicile ont été complètement différents, comme les deux derniers à l’extérieur. On se concentre sur la préparation du prochain match face au champion de France.
Aborder ce match quand on connaît les résultats des autres clubs, cela change quelque chose à votre préparation ?
Les joueurs connaissent les tenants et les aboutissants. C’est la première fois que l’on joue trois jours après en connaissant les résultats de tout le monde. Peu importe, ça dépend surtout de nous. On ne sait pas si ce sera un atout ou un inconvénient. Mes joueurs ont une force mentale assez surprenante. Le money time commence maintenant.
On évoque souvent l’importance du premier but, contre Monaco ce n’est pas vrai. Ils ont le don de retourner la situation d’un match…
C’est une équipe qui a beaucoup d’automatisme. Elle a de la maîtrise, de l’expérience et de la personnalité. Ils jouent ensemble depuis un moment. Ils vivent de grandes choses ensemble. Ils ont été champions de France, ils ont joué la Ligue des Champions et ils ont été finalistes de la Coupe de la Ligue, ça crée des liens sur et en dehors du terrain. Ils connaissent leurs qualités et leurs forces.
Quand on vous dit Monaco, ce sont forcément de bons souvenirs pour vous.
C’est un club qui a compté pour moi car j’ai gagné le championnat de France avec ce club en 2000. J’ai pas mal de bons souvenirs et d’amis sur la principauté de Monaco.
C’était quatre ans après votre premier titre de champion à Auxerre ?
C’est différent. À Auxerre, c’était inattendu. À Monaco, on était frustré de ne pas avoir réalisé le doublé coupe-championnat.
Vous vous imaginiez affronter un jour Monaco dans le costume d’entraîneur ?
J’y pensais déjà à mes débuts quand j’étais à Alès.
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31ème journée de Ligue 1 Conforama
Stade Rennais F.C. / AS Monaco
Mercredi 4 avril - 18h45
Roazhon Park