Sabri Lamouchi : « Le soutien des supporters pèse, on est plutôt gâté. »

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Atteindre la 5ème place, c’est bien. La conserver, c’est mieux. Une tâche ardue au vu du nombre de prétendants. Sabri Lamouchi espère de ses joueurs, comme des supporters, une implication de tous les instants samedi face à Saint-Étienne.         


Coach, pouvez-vous faire un point sur le groupe à disposition cette semaine ?
À part l’absence de Brandon, tout le monde est opérationnel. Il a une petite élongation derrière la cuisse. Plus de peur que de mal pour Ludovic Baal la semaine dernière (ndlr : choc à l’épaule). Même s’il va falloir être très vigilant, il a l’air rassuré lui-même.

« Le début a été assez mitigé. »

Avec le recul, comment analysez-vous la victoire à Amiens ?
Le début a été assez mitigé. Dans la première demi-heure, les Amiénois auraient pu marquer un voire deux buts assez facilement. Heureusement pour nous, ils ont eu un manque d’efficacité, et les arrêts assez exceptionnels de notre gardien. On a mieux fini la première période en marquant avant de rejoindre les vestiaires. Cela nous a permis de revenir un peu plus confiants dans la maîtrise en seconde mi-temps. Même si le terrain d’Amiens ne se prêtait pas trop à un jeu de possession.

La réussite, notamment sur les frappes de Wahbi Khazri et Ismaïla Sarr, ça fait aussi partie du sport…
Oui mais on ne doit pas commencer le match de cette manière. Si on compte sur des exploits individuels, ceux de Tomáš (Koubek), ou sur la malchance des adversaires, ça va nous jouer des mauvais tours.

Affronter Saint-Étienne, Bordeaux, Nice et Nantes dans un temps resserré, cela permet de se jauger ?
Tous les matchs sont importants. Il était important de bien négocier Troyes et Amiens. Avant la trêve internationale, on va rencontrer deux équipes qui sont plus ou moins en concurrence directe avec nous sachant qu’elles sont bien différentes de la phase aller. Avec Jean-Louis Gasset à sa tête, l’équipe de Saint-Étienne a été bien remaniée avec beaucoup plus d’expérience et de maturité. Cette équipe est difficilement manœuvrable. Ils sont plutôt sur une bonne dynamique. À Bordeaux, Gustavo Poyet a apporté plus d’équilibre et de stabilité. La dernière série de dix matchs doit nous permettre de vivre une fin de saison heureuse. Pour ça il faut y mettre tous les ingrédients au quotidien avec beaucoup d’implication et d’investissement.

« Il faut être exigeant avec tout le monde. »

L’investissement au quotidien est-il assez constant ?
Il y a beaucoup d’énergie mais il y a des rappels à faire. Pour être tout en haut, il faut être régulier. Il faut être exigeant avec tout le monde.

Benjamin Bourigeaud, Wahbi Khazri ou encore Sanjin Prcić ont de bonnes aptitudes pour frapper de loin. Vous les attendez un peu plus dans ce domaine ?
On a des fois moins de réussite que d’autres équipes. Il faut s’appliquer un peu plus. On travaille là-dessus. On se créé des situations. On aurait pu aggraver le score face à Amiens et Troyes mais on ne va pas se plaindre. Ne pas prendre de but est déjà une bonne chose.

Tomáš Koubek a été encore l’un des grands artisans de la victoire…
Ce n’est pas surprenant. Il rassure tout le monde. C’est un garçon qui s’est très vite intégré. C’est un gros travailleur mais j’ai surtout la chance d’avoir des gardiens d’un excellent niveau.

Lorsqu’un joueur se retrouve en haut de l’affiche. Quel est le rôle de l’entraîneur ?
Je ne me permettrais pas de « calmer » qui que ce soit. On a souvent au moins un joueur qui fait partie des « onze type » dans différents médias. C’est une bonne chose pour le joueur et le Stade Rennais. Ils profitent du travail de tout le collectif. Ce qui serait bien, c’est qu’ils y figurent tous en même temps et le plus souvent possible. Ça permettra au club d’être le plus haut possible à la fin de la saison.

« il faut savoir sentir les temps forts et les temps faibles »

Comme à Lyon, Tomáš a effectué une relance décisive pour Wahbi. C’est une action travaillée à l’entraînement ?
C’est pour ça qu’on laisse nos joueurs offensifs dans la partie adverse de manière à pouvoir relancer vite. Quand il y a l’efficacité dans la finition, tant mieux pour nous. Quand ce n’est pas le cas, nos défenseurs doivent penser à monter pour rester compact et jouer le second ballon. Pour ça, il faut savoir sentir les temps forts et les temps faibles d’un match.

Environ 25.000 spectateurs sont attendus samedi. Le Roazhon Park ne désemplit pas.
Je suis déjà satisfait et surpris de l’engouement qu’il peut y avoir autour de l’équipe. C’est à nous, par les résultats et les prestations, d’emmener les gens au stade. Si je regarde l’affluence depuis que je suis arrivé, le Roazhon Park a été très régulièrement bien rempli. Même pendant les vacances, et dans le froid, les gens sont venus. On a besoin que les supporters qui sont au Roazhon Park soient derrière leur équipe, comme ils sont en train de le faire avec d’ailleurs de magnifiques tifos. Un support indéniable nous amènera le plus loin possible. Le soutien des supporters pèse, on est plutôt gâté de ce côté là en ce moment.
 

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29ème journée de Ligue 1
Stade Rennais F.C. / AS Saint-Étienne
Samedi 10 mars – 20h
Roazhon Park


« JE RÉSERVE MES PLACES »