Sabri Lamouchi : « Pour rester là-haut, il va falloir faire autant de sacrifices et d’efforts. »

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C’est un point qui comptera en fin de saison. Au-delà du résultat, la manière était à souligner à l’issue du match nul entre Rennais et Monégasques. Nul doute qu’avec une telle qualité de jeu, les Rouge et Noir peuvent espérer un nouveau résultat positif à Nice. Entretien avec Sabri Lamouchi.



Sabri, les ambitions rennaises s’affinent-elles après ce joli nul obtenu face à Monaco ?
Je ne parle pas d’Europe mais il est difficile de nier parce qu’on est devant. Il reste sept matchs et tous seront compliqués à jouer. On verra après Nice.

« Pendant 90 minutes, il y a eu un contenu très intéressant. »

Supporters et observateurs ont reconnu la supériorité de votre équipe mercredi soir. Ça méritait mieux…
Je pense encore plus à froid que les joueurs méritaient cette victoire. Ils ont tout fait pour, ils ont tout tenté. C’est un bon point malgré tout. Même si Monaco pouvait être un peu moins bien à cause de la finale perdue en Coupe de la Ligue, n’oublions pas qu’en face, c’était le dernier vainqueur de Ligue 1. Au début du match, il y avait huit champions sur le terrain.
Il faut surtout noter que le Stade Rennais a bien entamé cette rencontre. Les joueurs ont mis beaucoup d’intensité. Pendant 90 minutes, il y a eu un contenu très intéressant.

Et vous ne vous êtes pas contentés de contenir Monaco. La maîtrise était rennaise.
Cela montre que l’on est sur le bon chemin, que l’on a quelques automatismes et quelques certitudes. Mais pas suffisamment pour faire la différence donc il faut continuer à travailler. On est sur une bonne dynamique. Il faut faire en sorte de la poursuivre. On savait pertinemment après la trêve qu’on allait avoir deux matchs compliqués à jouer. On a réussi à malmener Monaco et on s’est créé pas mal de situations claires. On a manqué d’efficacité et d’adresse dans la dernière passe et dans le dernier geste. C’est une très bonne prestation. Maintenant, place à la récupération.

Votre équipe a aussi excellé dans la gestion des temps faibles
Ils ont négocié ces moments sans paniquer mais avec une maîtrise mieux gérée que lors des précédents matchs. C’est un axe de travail que l’on a commencé depuis pas mal de temps.

Restez-vous amer après le but encaissé ?
Ça me chiffonne pour deux raisons. On a le ballon et il y a une touche dans le camp adverse, on la perd. Puis on perd un duel au milieu de terrain. Après, c’est une question de placement. C’est la seule erreur que mon équipe ait commise. Monaco en a bénéficié et on l’a payé cash. Mais que ce soit Tomáš Koubek, ma jeune défense dans l’axe, les latéraux d’expérience, le milieu exceptionnellement à trois pour avoir plus de maîtrise, et les trois de devant, les joueurs ont fait une prestation collective d’un niveau qui m’a beaucoup plu.

« Les joueurs sont en progrès. »

Le placement s’inscrit dans le souci du détail recherché ?
Il faut toujours se nourrir des erreurs que l’on commet pour ne pas les rééditer. Bien entendu, comme on le fait depuis notre arrivée, on va essayer de progresser individuellement et collectivement. On a une jeune équipe. La marge de progression est importante.

C’est un match qui s’est aussi joué sur le plan physique. Les joueurs ont redoublé d’efforts. 
Ils l’ont bien fait. En terme de chiffres, que ce soit dans la possession, le nombre de passes réalisées, les duels gagnés, les tirs cadrés, les courses à haute intensité et les kilomètres parcourus, les joueurs sont en progrès. Ils confirment le bien que l’on pense d’eux. À juste titre, ils méritent d’être là où ils sont. Je les vois travailler tous les jours. La trêve a été bonne malgré beaucoup d’internationaux absents. Maintenant c’est un autre match, une autre histoire une autre préparation mais toujours avec la même détermination pour embêter cette équipe niçoise.

« Ils sont jeunes, ils récupèrent vite. »

Quatre jours après, vos joueurs seront-ils capables de déployer la même énergie à Nice ?
Bien sûr. C’est la force de mes joueurs. Ils sont jeunes, ils récupèrent vite. Ils sont professionnels, ils font attention aux petits détails que sont l’alimentation, la récupération, l’hygiène de vie et le sommeil. Pour rester là-haut, il va falloir faire autant de sacrifices et d’efforts. Il ne faut en aucun cas se relâcher. Le championnat sera terminé le 19 mai au soir, après Montpellier.

Que faîtes-vous pour recharger les batteries avant d’aller à Nice ?
Jeudi, on a fait un décrassage, histoire de dérouiller la machine. Il y a eu des massages, des passages en balnéothérapie, une séance de yoga et des repas maîtrisés. Aujourd’hui (vendredi), les joueurs sont encore un peu émoussés. Samedi, ils seront un peu mieux. À Nice, j’espère que l’on aura récupéré.

Quand on réussit à cadenasser la paire Jovetic-Falcao, on peut le faire avec l’attaque niçoise…
Avec Mario Balotelli, Allan Saint-Maximin ou Alassane Pléa, ils ont d’autres qualités. Leur milieu à trois est en perpétuel mouvement et d’une grande qualité technique. Ça va aussi très vite sur les ailes. De par la saison passée, la qualité du jeu produit et des joueurs, et l’expérience du tour préliminaire de la Ligue des Champions, Nice fait sérieusement partie des équipes prétendantes à la 5ème place.

Vous partez confiant en Côte d’Azur ?
Monaco était un peu moins bien car on ne leur a pas permis de faire le match qu’il souhaitait faire. Ils n’étaient pas mécontents de repartir avec un point. Nice a eu toute la semaine pour préparer la rencontre mais honnêtement je ne pense pas que ça puisse jouer quoique ce soit. Je crains plus les premières chaleurs à 15h.

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32ème journée de Ligue 1 Conforma
OGC Nice / Stade Rennais F.C. 
Dimanche 8 avril - 15h00

Allianz Riviera 
Beinsport1

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