J'imagine que la rencontre de jeudi prochain face à une équipe française vous fait plaisir ?
Oui effectivement. Je l'avais prédit, j'avais annoncé à mes collègues que nous allions affronter une équipe française, Strasbourg ou Rennes. Je suis très content de revenir en France et de jouer contre une équipe de mon pays. Pour moi, c'est également un petit coup de publicité car je suis parti très tôt, je ne suis donc pas vraiment connu en France. Je suis plus reconnu en Espagne. Mais c'est bien, les gens vont s'apercevoir qu'il n'y a pas que Zidane qui joue dans la Liga espagnole !
Voilà déjà 4 ans que vous évoluez en Liga, quelles différences faites vous entre le championnat français et espagnol ?
J'ai démarré en division 2 avec Ferrol où j'étais prêté par Lens, puis je suis retourné dans le nord. J'ai ensuite été transféré à Albacete où j'ai vécu la montée en première division. Je suis ensuite parti pour Osasuna, j'entame actuellement ma deuxième saison. La grosse différence que l'on peut faire, c'est que la Liga est beaucoup plus ouverte que le championnat de France. En France, c'est plus physique, il y a moins d'espace. En Espagne, il y a beaucoup de spectacles et de buts. Et puis l'engouement est différent, il y a des stades comme celui du Barça qui comptent 110 000 spectateurs ou celui de Madrid qui fait 90 000 spectateurs.
A Osasuna, le stade peut compter 20 000 places et on a 14 000 abonnés. L'ambiance est assez chaude, il y a beaucoup de drapeaux basques. Ici, les gens sont Basques, la Navarre dont Pampelune en est la capitale, est historiquement une province Basque. Le Basque est d'ailleurs parlé à Pampelune.
Revenons au match de jeudi soir, comment les gens ont réagi lorsque le nom de l'adversaire Stade Rennais F.C. est sorti ?
On découvre le club. Les joueurs m'ont beaucoup questionné. En voyant le classement de Rennes, ils ont pensé que c'était un bon tirage mais je les ai avertis qu'il ne fallait pas se fier au classement actuel. A présent, je pense qu'ils ont compris que le Stade Rennais F.C. sera un adversaire difficile avec d'excellents joueurs. Nous savons que ce sera du 50-50.La priorité pour Osasuna reste le championnat ?
C'est clair, nous voulons assurer le plus tôt possible le maintien. Le Président du club l'a dernièrement réaffirmé : l'obligation c'est la Liga, l'illusion c'est la coupe et le cadeau c'est l'UEFA.
Osasuna a d'ailleurs bien entamé ce championnat ?
Oui, l'année dernière nous avions réalisé un excellent début de saison. C'est année, nous avons joué deux équipes qui vont jouer la Ligue des Champions. Nous avons battu Villareal 2 à 1 en match d'ouverture. Cette équipe sera certainement classée cette saison encore dans les cinq premiers. Le week-end dernier nous avons perdu 1 à 0 sur un pénalty imaginaire. Honnêtement on méritait le match nul. Maintenant pour la Coupe de l'UEFA, c'est une autre compétition, il faudra être concentré et essayer de marquer un but à l'extérieur. Nous avons l'avantage de recevoir au match retour.
Pour finir, comment définiriez-vous le jeu d'Osasuna ?
A l'image des autres équipes Basques, nous sommes combatifs. Nous formons un vrai bloc équipe. Tout le monde défend et tout le monde attaque.
