
Parce que Wahbi Khazri est aussi à l’aise sur un terrain que devant un micro, il n’était pas possible de publier toute son interview dans le programme de match du jour, distribué au Roazhon Park. Voici donc l’intégralité de l’entrevue.
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Celui qui voulait retrouver le goût du football a brillé pour son retour en Ligue 1. Transféré de Sunderland au Stade Rennais F.C. sous la forme d’un prêt sans option d’achat dans les dernières heures du mercato, Wahbi Khazri espère transmettre sa mentalité de gagneur dans le vestiaire Rouge et Noir.
Wahbi, ton intégration a semblé express…
J’ai été très bien accueilli dés le début, ça aide. J’ai senti que les gens voulaient travailler avec moi. Ça facilite la tâche. Il y a de bonnes conditions de travail. On s’y sent bien. Malgré le mauvais début de saison, je n’ai pas trouvé que les gens paniquaient plus que ça. Quand on travaille avec une bonne ambiance et avec des bonnes mentalités, c’est super.
Malgré la pression, tu as fait sensation au Vélodrome !
Dans n’importe quelle équipe et n’importe quel club il y a de la pression, celle de bien faire et du résultat. Quand on va à Marseille, on sait que ça ne va pas être facile. Il y avait une belle équipe en face. On a beaucoup tapé sur Marseille mais le Stade Rennais F.C. s’est donné les moyens de faire un bon résultat. On ne le doit qu’à nous-mêmes, tout le mérite revient à l’équipe.
Il faut dire que tu as mis tes nouveau coéquipiers sur de bons rails…
J’ai eu la réussite de marquer d’entrée de jeu. Ça leur a mis la pression et cela a crée des espaces. Ça a fait énormément de bien à l’équipe. C’est un but qui arrive une fois dans une saison ou une carrière. Que ça fasse gagner le Stade Rennais, c’est le plus important.
Sans entraînements véritables avec tes nouveaux partenaires, tu n’as pas semblé perdu.
J’ai pris énormément de plaisir. Franchement, il y a de supers joueurs qui font les efforts les uns pour les autres. Ils veulent jouer au ballon avant tout et ne le dégagent pas n’importe comment. Firmin Mubele et Ismaïla Sarr sont des joueurs de talent qui peuvent faire la différence à n’importe quel moment. Toute l’équipe est à mettre à l’honneur cette semaine car tout le monde a bien fait son boulot et respecté les consignes du coach. Quand tout le monde joue avec le même philosophie c’est plus facile.
Ton niveau physique a également étonné dimanche dernier.
Même si je n’ai pas beaucoup joué la saison dernière, je me suis toujours entraîné, je n’ai pas eu beaucoup de pépins physiques. Dans la tête, je sais ce que je veux et je me donnerai toujours à 200% pour n’importe quelle équipe. Techniquement, on peut rater des choses mais on ne pourra pas m’enlever mon envie et ma combativité. Il y a des jours sans mais il faut toujours répondre présent au niveau de l’engagement.
Où puises-tu toute cette énergie ?
Je suis un mauvais perdant. J’ai une mentalité de gagneur. Dans n’importe quel jeu, cartes ou jeux vidéo, je peux me disputer avec n’importe qui (rires). Sur le terrain, j’aime encore plus gagner. À Bastia on savait qu’on avait moins de talent que d’autres équipes. Si on voulait réussir à faire parler de nous et sourir en Ligue 1, il fallait faire plus que les autres à tous les niveaux. Mes parents et mes éducateurs m’ont inculqué le goût de l’effort.
Tu as eu quelques mots pour Gerzino Nyamsi, pour son premier match en L1 ?
J’ai essaye de lui dire comment ça pouvait se passer. Des fois, il vaut mieux commencer par des gros matchs pour se mettre directement dedans. De suite au Vélodrome, il a été obligé d’être concentré à 100%. Il m’a impressionné en faisant des relances dans les intervalles. Il a été très solide avec Joris (Gnagnon). Ce n’est que le début, j’espère qu’il va confirmer. Mais je suis tout nouveau, j’aide à ma façon. Je ne me prends pas pour un autre. Je donne les conseils qui, je pense, être bons pour l’équipe. Romain Danzé, Benjamin André ou Morgan Amalfitano sont plus là pour ça.
La Premier League c’est comment ?
C’est une belle expérience. J’ai connu six mois exceptionnels où on a réussi à se sauver alors que tout le monde prédisait une descente. Au niveau football, c’est du haut niveau, les stades sont plein, les pelouses sont belles. Mes meilleurs souvenirs ? Le match contre Chelsea où je marque. On perdait 2-1 à la mi-temps et on a fini par gagner 3-2. Il y a aussi le match du maintien où on a battu Everton 3-0 à domicile.
Toi le Corse, tu rencontres maintenant la Bretagne. C’est une belle découverte ?
Comme la Corse, c’est une région qui se détache de la France. On m’a dit que les Bretons étaient très sympas et très accueillants. C’est ce que je ressens pour l’instant et j’en suis très content. J’ai hâte de découvrir le Roazhon Park en espérant que ça se passe bien face à Nice. Personnellement, je préfère jouer à domicile devant les supporters. Grâce à eux, on peut mettre la fatigue de côté pour faire les efforts supplémentaires.