Rencontre avec le groupe Système U, partenaire des 120 ans.

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Yves Petitpas, ex-Président de Système U Ouest, et Thierry Baron, Dirigeant du Super U de Saint-James, ont choisi leur photo la plus symbolique du livre 120 ans. Ils nous expliquent pourquoi.

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Monsieur Petitpas, quel cliché avez-vous choisi ?
J’ai choisi la photo de la montée en 1983. Pour un personnage qui est à gauche, Gérard Dimier, ancien Président du club. En 1977, Alfred Houget a créé un comité de sauvegarde dont je faisais partie. Il a négocié avec le tribunal de commerce et on a évité le dépôt de bilan. J’avais 26 ans à l’époque. Il a laissé la main à Gérard Dimier pendant sept ans. J’ai été au conseil d’administration avec lui. Ils font partie des personnages qui ont été très importants pour le club avec Edmond Hervé, l’ancien Maire de Rennes, qui a toujours soutenu le club puis la famille Pinault.

Pourquoi faisiez-vous partie de ce comité de sauvegarde ?
Tous les gamins de la région ont été piqués au Stade Rennais F.C. Je venais de créer ma boîte en 1975, la création d’un Super U. On est venu chercher des gars comme moi. C’est deux ans plus tard qu’a eu lieu la création du comité de sauvegarde. Les réunions avaient lieu à l’Hôtel du Château à Combourg. Une belle expérience. Après huit ans, je me suis retiré doucement du club mais je suis resté proche car on était toujours sponsor. Et j’ai négocié pendant 35 ans le partenariat avec le club.

Un supporter passionné et engagé donc.
Oui et on n’avait pas d’argent à l’époque. Je me souviens que je faisais imprimer les cartes d’abonnement du Stade Rennais F.C. à Combourg à mes frais. Ça fait 43 ans sans discontinuer que le groupe Système U est derrière le club. Ce n’est plus du sponsoring mais un partenariat. Ça se transmet chez toutes les générations de dirigeants.

Qu’aimez-vous dans cette photo ?
On va dire qu’avec cette remontée en première division, on sortait un peu de la galère. On les voit tous heureux. Quand je l’ai vue, les souvenirs d’une gestion au millimètre sont revenus. Ce n’était pas simple. On avait été obligé de vendre des joueurs pour ne pas tomber dans la faillite. Pierrick Hiard est parti à Bastia car on n’avait pas de sous. Cette remontée a été un tournant pour le club. Pour la petite anecdote, mon cousin avait donné à l’entraîneur deux bouteilles de champagne avant le match, à mettre dans le sac et à ouvrir que s’ils montaient.

Toujours aussi fier de soutenir les Rouge et Noir ?
Ah oui ! Voir aussi que le Crédit Mutuel de Bretagne est en face, c’est positif. Le club a cette chance de pouvoir compter sur de nombreuses belles entreprises de la région. Et quand quelqu’un va acheter son billet de match chez un concurrent et qu’il vient s’installer en tribune Super U, c’est bien (rires).

Vous mesurez tout le chemin parcouru depuis ces années ?
Bien sûr ! La chance que l’on a, c’est la famille Pinault. Avec elle, on est passé d’un club associatif à un club professionnel. Ils ont apporté cette stabilité. Ils ont su allier passion et raison. Ils ne font pas n’importe quoi. Ils gèrent ça très bien. On ne peut être qu’heureux.

 

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Monsieur Baron, quel est votre choix ?
La première fois où je suis venu au stade, j’étais enfant, dans les années 80, pour des barrages contre Rouen, en 1985. On avait perdu à l’aller chez nous et on a gagné au retour. On l’a emporté aux penaltys et le club est monté en D1. J’ai écouté le match retour à la radio avec cette séance de tirs au but interminable. Ce sont mes premiers souvenirs à Rennes, avec la déception qui va avec car on avait été bon à l’aller et on avait perdu contre le cours du jeu. Mais j’ai choisi une photo de la finale 2019.

Une photo de joie intense…
On allait au Stade de France sans trop d’espoir ce jour-là après les déceptions des finales perdues mais on était là parce qu’on est supporter. La joie était indescriptible ce soir-là. Puis cette communion et l’engouement place de la Mairie, ce sont des moments magiques. En feuilletant les photos, on s’aperçoit que c’est la même qu’en 65 et 71. Je n’ai pas connu ces années-là car je suis né en 71 mais on voit que la joie est identique. Je me souviens, on était parti à Paris avec les copains et notre planche à palets.

La fameuse planche…
Oui, on l’a apportée à Glasgow, Arsenal, Arnhem... On est un groupe d’une vingtaine de copains. C’était compliqué de prendre les galette-saucisses donc on a pris la planche. C’était tout un périple car il y avait des grèves pour le match d’Arsenal. On avait réservé l’Eurostar, on devait partir à 15h ou 16h dans l’après-midi du mercredi mais ça a été annulé. On ne s’est pas démobilisé, on a trouvé des minibus et on est parti le soir en bateau depuis Ouistreham. On a même joué au palet sur le bateau. Les gens étaient surpris, c’était l’attraction. Cette planche est maintenant à la Galerie des Légendes.

Qu’est-ce qui vous revient en premier lieu sur cette finale face à Paris ?
Sur le tir au but de Christopher Nkunku, j’avais la tête entre les genoux. Je ne voulais pas regarder. Quand j’ai entendu tout le monde crier, je me suis levé et j’ai vu Tomáš Koubek courir vers nous. C’était magique ! On ne s’y attendait pas. La magie de la coupe ! Paris s’était vu un peu trop beau, tout s’est inversé. La communion avec les supporters était magnifique. On a retrouvé ça lors de chaque déplacement en coupe d’Europe. Ces bonnes ambiances m’ont beaucoup marqué. Il y a eu d’ailleurs beaucoup de témoignages d’Écossais à Glasgow qui nous ont félicités pour le bel état d’esprit. Ils n’avaient jamais vu ça. Des moments de bonheur partagés. On est gâté depuis quelques années.

Les supporters Rouge et Noir sont nombreux à Saint-James (Manche) ?
Oui, il y en a beaucoup. Deux ou trois fois par an, on fait gagner des places pour les matchs du Stade Rennais F.C. C’est toujours très attendu et très apprécié par nos clients. On s’occupe aussi du club local. On emmène de temps en temps les enfants voir des matchs à Rennes. Même dans la manche, on est à fond supporter du Stade Rennais F.C. La passion pour le SRFC se transmet en famille. C’est une fierté d’être partenaire du club. On a tous envie que ça continue longtemps. Nous sommes là dans les bons et les mauvais moments.

 

 

Le Stade Rennais F.C. remercie chaleureusement le groupe Système U qui a soutenu toutes les opérations célébrant les 120 ans du club.

 


 

Se procurer le livre photo des 120 ans