Christian Gourcuff : « la suffisance est exclue »

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Janvier, mois des vœux et de nouveaux espoirs, notamment celui de réaliser un beau parcours en Coupe de France. Dimanche, les Rouge et Noir lanceront leur année 2017 par un 32ème de finale face au petit poucet de la compétition, six divisions d’écart, la Jeanne d’Arc de Biarritz.

Christian, c’est une reprise qui s’est faîte dans le froid et le brouillard…
C’est toujours une période compliquée, déjà à cause des conditions météorologiques et spécialement cette année, on a eu des entraînements perturbés dans les horaires. On s’en sort bien mais il y a toujours une perte de concentration et d’énergie. La qualité des entraînements en pâtit mais globalement c’est une reprise intéressante avec pas mal d’enthousiasme. On a fait deux jours et demi avant le 31 pour remettre la machine en route. Depuis lundi, on aborde des aspects plus tactiques.

Aviez-vous ressenti un vrai besoin de repos après Lille ?
Je pense que c’est indispensable. Le problème du foot actuellement est que l’on a des joueurs qui ne se reposent pas assez. Sur le plan physique et mental, on a besoin de coupures pour se régénérer, sinon il y a une usure et une lassitude qui s’installent. Avec huit jours, la trêve n’a pas été très longue mais ça permet de faire un break. J’ai assez de mal à concevoir un championnat à l’anglaise où les clubs jouent énormément pendant les fêtes. Ça se paie à un moment donné.

« on ne néglige pas cette équipe »

Vous connaissez votre adversaire de dimanche ?
Depuis le tirage au sort, on s’est informé. On a beaucoup de renseignements, on ne néglige pas cette équipe. On sait qu’il y a des dangers, la suffisance est exclue. Il faut avoir beaucoup d’humilité. De plus, nous sommes dans une période de reprise. Nous avons moins de certitudes.

Les qualités mentales et d’agressivité sont-elles les premiers ingrédients d’un match de Coupe de France ?
Oui et on le répète mais ça n’empêche pas qu’il y ait des surprises. On connaît les dangers de ces matchs à tous points de vue. Déjà sur les conditions de jeu, c’est toujours ma hantise. J’ai connu des matchs dans des conditions particulières. Il faut avoir la capacité de s’adapter. En face, sur le plan de l’enthousiasme, c’est le match de l’année.

Biarritz affronte Dax en match de Pro D2 de rugby sur le même terrain deux jours avant. Ça complique les conditions de jeu…

Ça va changer la donne d’un point de vue technique, la circulation est moins fluide. On tombe dans un jeu plus direct, avec le moins de risques possible. Derrière, on ne peut pas relancer de la même manière. C’est plus un combat. L’aspect athlétique prend une importance plus grande. Nous sommes moins dans ce que l’on recherche, la mobilité. On se prépare en conséquence mais ça reste un match de football. On veut imposer nos qualités.

« La plupart du temps, les rumeurs sont infondées. »

Nous sommes en plein mercato avec son lot de rumeurs.On sait que vous appréciez peu l’agitation médiatique…
Comme il ne se passe pas grand chose sur les terrains pendant la trêve, on en invente en dehors. On est malheureusement tributaire de ça mais il faut faire la part des choses. Après ce sont des cas individuels. Les joueurs concernés peuvent être perturbés. Il y a tout l’environnement médiatique. Il y a de la manipulation. Tout le monde dit tout et n’importe quoi. La plupart du temps, les rumeurs sont infondées. Ça peut déstabiliser les effectifs. C’est très irritant.

Y a-t-il une part de chance dans le recrutement ?
Je n’ai pas l’âme d’un trader, je suis plutôt rationnel. On essaie de faire les choses de façon réfléchies. Il faut travailler sérieusement pour ne pas se tromper.

Ramy Bensebaini et Giovanni Sio joueront la Coupe d’Afrique des Nations (du 14 janvier au 5 février 2017). Vous comptez les remplacer ?
La CAN est une aberration car tous les joueurs sont en Europe. C’est aussi un obstacle pour le recrutement, les clubs se renseignent, à savoir si leurs futurs joueurs sont susceptibles d’y participer. Ça peut être un frein. Mais quand nous n’avons que deux joueurs absents, on doit être capable de les compenser pendant un mois mais s’il y a effectivement une opportunité de recruter quelqu’un…



32ème de finale de la Coupe de France 
Jeanne d’Arc de Biarritz / Stade Rennais F.C.
Dimanche 8 janvier à 17h
Parc des sports d'Aguiléra


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avec #JABSRFC