Damien Da Silva : « Le club grandit et les joueurs avec. »

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Il y a moins de deux ans, Damien Da Silva rejoignait le Stade Rennais F.C. pour franchir de nouveaux paliers. Après les grandes soirées européennes et le sacre au Stade de France il y a un an, le capitaine des Rouge et Noir s’est hissé sur le podium de la Ligue 1. Damien nous livre son sentiment.



Damien, le Stade Rennais F.C. termine 3ème de Ligue 1 Conforama !
C’est la bonne nouvelle de cette période. Ça nous procure beaucoup de joie. Ça donne du baume au cœur pendant le confinement. C’est une chance de finir troisième. C’est extraordinaire pour le club et les supporters. On a pris la mesure de l’exploit. On s’est d’abord félicité entre nous les joueurs. Après on a reçu beaucoup de messages de nos proches et des supporters sur les réseaux sociaux. Il y a un gros regret cependant, celui de ne pas avoir pu fêter cette troisième place avec les supporters car ils le méritent eux aussi. Il nous tarde de retrouver l’ambiance du Roazhon Park. C’est une frustration de ne pas pouvoir vivre ce moment. Ça aurait été génial, on en est convaincu, mais on doit respecter les mesures sanitaires.

« on a conscience qu’on n’y est pas encore »

La Ligue des Champions, ça fait rêver…
C’est un rêve pour tous les joueurs. Pour le club, ce sera inédit. Après on a conscience qu’on n’y est pas encore. Il y aura certainement des barrages à jouer avant. On ne veut pas trop se projeter non plus. Ce serait se tromper de chemin. Il faudra se préparer au maximum pour jouer les qualifications. On a une chance de pouvoir le faire et c’est déjà beaucoup.

Cette troisième place, c’est une nouvelle étape dans la progression du club selon toi ?
Si on est arrivé à cette position, c’est qu’on le mérite. On vient de réaliser deux belles saisons entre la Coupe de France et l’Europa League la saison dernière et le championnat cette année. Le club grandit et les joueurs avec. C’est génial pour tout le monde.

Qu’est ce qui a fait la force du Stade Rennais F.C. cette saison ?

On a vécu une période difficile de dix matches sans victoire. Il y a des matches où l’on est passé complètement à côté et d’autres où ça n’a pas tourné en notre faveur. C’était très compliqué mais on n’a pas lâché car on était convaincu que ça allait tourner. Quand on fait tout pour, un moment ça paie. Là où on a été bon ensuite, c’est qu’on a été régulier dans nos performances. On a réussi à rester en haut, ce qui est le plus difficile.

« Ça nous a réveillés. »

Quels sont les grands moments que tu retiens de cette saison ?
Lors de la défaite face à Cluj chez nous, on a vu l’état d’esprit de l’équipe mais aussi des supporters. On était un peu au fond du trou à cette période. On avait perdu un match super important dans la course à la qualification. Au lieu de nous enterrer, ce match nous a quelque part relevés. On a senti une grande ferveur à la fin de la rencontre. Les supporters ont vu des joueurs qui se sont battus corps et âmes. On a surtout vu ce que l’on devait faire par la suite, à 11 contre 11. Ça nous a réveillés.

Notre victoire à la dernière minute contre Saint-Étienne a aussi été un déclic. Les émotions sont toujours décuplées quand on fait basculer un match à la fin. Ça fait vivre le stade. Pareil face à Nantes, l’ambiance était énorme. On fait tout pour revivre ce genre d’émotions sur le terrain.

Comment vis-tu le confinement de ton côté ?
Ça se passe plutôt bien. Je suis resté à Rennes avec ma compagne. Disons que je n’ai pas à me plaindre. Je fais beaucoup de sport, pas de football mais je pratique d’autres activités. Je fais des exercices de renforcement musculaire, du vélo d’appartement et je cours un peu autour de chez moi. À partir de lundi, je pourrai sortir pour faire du vélo en extérieur.

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Tu parviens à te maintenir en forme ?

C’est l’objectif. C’est une responsabilité personnelle que l’on doit avoir. Quand on est en vacances, on ne fait pas ce qu’on veut. C’est le cas aussi en ce moment pendant le confinement. Il faut toujours faire attention. Un vrai professionnel doit continuer à s’entretenir et bien manger. Ça me paraît normal, ça fait partie du métier.

Tu te prêtes à de nouvelles activités ?

Avec ma compagne, on fait plein de petits plats qui prennent un plus de temps que d’habitude. Faire soi-même, à l’arrivée, c’est meilleur. On prend du plaisir à le faire et on se dit qu’on fera plus souvent comme ça à l’avenir. C’est sympa. Je regarde aussi des documentaires. On a la chance d’avoir un jardin, on en profite aussi.

Quelle est ta spécialité aux fourneaux ?
Je demande à Madame… le guacamole (rires) ! Il est très bien apparemment mais il ne faut pas en abuser. J’ai plusieurs fois fait des courgettes farcies, ça a bien plu. Après je teste un peu tout sur internet. Je précise que j’ai la fameuse machine qui permet de cuisiner plus facilement. C’est plus simple.

Tu regardes un peu de foot ?
Oui. Je regarde beaucoup d’anciens matches, des années 90 ou 2000. On se rend compte de l’évolution du football. Ce n’est pas du tout le même jeu. J’ai l’impression que c’était plus direct avant. J’ai aussi regardé le reportage pour l’anniversaire de la victoire en Coupe de France. (Un jour il y a un an)

« j’ai l’impression que c’était écrit »

Tu as vibré toi aussi en le regardant ?
J’ai eu des frissons tout au long de la vidéo. On ressent les sensations que l’on avait lors de la finale. J’ai été pris dedans comme si j’allais rejouer. Quand on voit le scenario du match, j’ai l’impression que c’était écrit. Tout était réuni pour que ce soit un superbe exploit.

Les joueurs professionnels n’ont jamais été éloignés des terrains aussi longtemps…
Honnêtement, ça manque. Surtout le manque de compétition et d’adrénaline. On vivait un challenge excitant cette saison avec des moments forts partagés avec les supporters. C’est quand on ne vit plus les grandes ambiances que l’on se rend compte encore plus quel bonheur peuvent procurer les victoires.
 

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Tu as des nouvelles de tes coéquipiers ?
Oui régulièrement. On échange. Selon les informations que le club transmet, on est plusieurs cadres à relayer certains messages. C’est compliqué de tout faire par téléphone, ça manque de contact humain tout de même, mais la situation l'impose. 

Les supporters ne peuvent vous suivre que sur les réseaux sociaux désormais. Quel message souhaites-tu leur adresser ?
Continuons à respecter les consignes. On a forcément envie de se revoir au Roazhon Park. Les joueurs sont impatients également mais on a envie de retrouver nos supporters dans de bonnes conditions. La santé passe avant tout. D’abord qu’ils pensent à eux et leur famille. On se retrouvera ensuite pour fêter cette troisième place.



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