Julien Stéphan : « accepter de souffrir longtemps et ensemble »

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Ce soir en finale de la Coupe de France, les Rouge et Noir affronteront une équipé taillée pour jouer les plus grandes rencontres européennes. Mais sur un match tout est possible. Retour sur la conférence de presse d’avant-match avec Julien Stéphan.



Les supporters : 
« Bien sûr que les supporters sont un élément important pour nous. Ils nous ont déjà permis de nous galvaniser dans différents matches de la saison. En terme d’émotions, les joueurs ont partagé énormément avec le public cette année, pendant la campagne européenne et aussi en Coupe de France. Dans cette campagne les joueurs ont éliminé le deuxième de Ligue 1, Lille et le troisième, Lyon. C’est un parcours de valeur qui a généré des émotions avec le public. On sait qu’on pourra encore compter sur eux. On est convaincu que ce sera une aide précieuse tout au long de la rencontre. »


L’enjeu de la finale :
« Je ne sais pas si pour le huitième budget de Ligue 1 perdre une finale contre le PSG pourrait être considéré comme une saison ratée. Je n’en suis pas convaincu. Je crois que le club a grandi cette année. On a vécu des expériences et des émotions particulières. On arrive pour jouer cette finale contre l’ultra favori. On est en position d’outsider mais la magie de la Coupe de France c’est aussi, par moments, les petits qui battent les gros. Cela semble déséquilibré au départ mais tout sera mis en œuvre pour faire le meilleur match possible. »


L’expérience en Europa League :
« En coupe, il faut un supplément d’âme. Il faut être capable d’aller chercher des ressources supplémentaires, notamment en terme d’intensité. Ce sont des matches différents qui vont plus vite. La moindre erreur se paye très cher. C’est la première leçon que l’on a retenue. Il faut se préparer et jouer le match au bon moment, pas le jouer avant. Le match retour face à Arsenal, on l’avait joué un peu dans notre tête avant. On n’a pas joué comme il le fallait. On doit se servir de cette expérience là pour être prêt le jour J et être conquérant pendant 90 minutes. »

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Se servir du match retour contre Arsenal ?
« C’est encore le niveau supérieur. Le PSG c’est le top niveau européen. Ils ont eu une mésaventure contre Manchester United mais si on regarde bien leur double confrontation, s’ils devaient rejouer dix fois, ils passeraient les neuf autres fois. Ils n’ont pas eu la réussite nécessaire. Ils ont des joueurs de top niveau mondial. C’est une très grosse équipe que nous allons affronter. »


La semaine de préparation :
« J’ai senti un groupe très déterminé et très serein. Il a bien travaillé, il est resté très lucide tout au long de la semaine. Tout le monde a conscience que ce sont des moments privilégiés. Beaucoup de clubs aimeraient être à notre place. C’est un privilège que les joueurs ont gagné sur le terrain, il va falloir en profiter. »


Une dynamique peu favorable :
« On a de moins bons résultats en championnat. Il faut être capable d’analyser cette situation dans sa globalité. Nous avons dû préserver certains joueurs pour des problématiques de carton, d’autres joueurs qu’il fallait reposer. C’est une partie des explications. Il y a aussi moins de réussite, trois poteaux contre Nice alors qu’on a dominé l’ensemble de la rencontre, on prend un but à la dernière minute contre Angers. Lors du dernier match à Dijon, on n’a pas été bons. Samedi soir, ce sera une autre compétition, c’est une finale, c’est très particulier. Le championnat aura très peu d’importance sur le match. »

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Les enseignements des matches face au PSG en championnat :
« Je n’en ai vécu qu’un. Ce que l’on a appris, c’est que quand on croit être bien contre eux, c’est là qu’on est le plus en danger. On avait fait une première mi-temps de bonne qualité, on a réussi à les mettre en danger dans le jeu. On rentre à la pause avec un score de parité. En seconde mi-temps, on s’est relâché. On a ouvert des espaces et on s’est fait punir immédiatement. Contre eux, il faut avoir beaucoup d’humilité sur l’ensemble de la rencontre. Être très bon dans les temps forts et accepter de souffrir longtemps et ensemble. La qualité des joueurs en face va t’amener à souffrir. »


Jouer bas ou prendre des risques ?
« Leur qualité t’oblige à contrôler les espaces et reculer. Ça va tellement vite qu’il ne faut pas faire n’importe quoi. On a montré au Parc qu’on pouvait aussi les embêter en allant les chercher haut. Ça nous avait coûté cher en seconde mi-temps car on a été moins pertinents quand on a décidé de le faire. Je ne vais pas vous dévoiler la stratégie du match de samedi. Il faut être capable de faire les deux choses à des moments différents mais surtout de très bien contrôler les espaces car quand tu leur en ouvres un petit peu trop, ils ont la qualité et la vitesse pour savoir très bien les utiliser. »


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Finale de la Coupe de France
Stade Rennais F.C. / Paris SG
Samedi 27 avril – 21h00
Stade de France
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