Supervisés par Christophe Revel, entraineur des gardiens, et encadrés par Richard Kulpa et Benoit Bideau, chercheurs au Laboratoire M2S, Camille Jeunet (post-doctorante INRIA) et Louis Albert (étudiant en informatique), tous les deux membres de l’équipe HYBRID (INRIA/IRISA : Institut de Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires de Rennes), les gardiens professionnels et en formation du Stade Rennais F.C ont effectué une nouvelle batterie de tests afin de comprendre le fonctionnent de leurs activités cérébrales en situation d’attention périphériques. Explications.
Le menton collé à la mentonnière, les yeux rivés sur l’écran… Benoit Costil et les portiers du Stade Rennais F.C. n’ont pas rendez-vous chez l’ophtalmo mais bel et bien avec les chercheurs du Laboratoire M2S et l’équipe HYBRID (INRIA/ IRISA) dirigée par Anatole Lecuyer. Pendant quatre jours, les gardiens de Christophe Revel ainsi que les 5 gardiens de l’Académie Rouge et Noir (Théo Louis, Victor Pelleray, Romain Cagnon, Guillaume Veinante, Maxime Chopin), casque électro-encéphalographique vissé sur la tête, sont passés entre les mains de Richard Kulpa, maitre de conférences au Laboratoire M2S, Camille Jeunet et Louis Albert d’HYBRID afin de travailler leur vision périphérique.
« L’objectif de ces tests consiste à mesurer l’activité cérébrale d’un individu en l’occurrence d’un gardien à travers des interfaces cerveaux-ordinateurs » nous explique Camille Jeunet. « Le poste de gardien de but demande une forte capacité d’attention périphérique, ils doivent être capable de garder un œil sur le ballon et savoir traiter l’information périphérique afin de connaître la position d’un coéquipier ou d’un adversaire d’où la nécessité de travailler cet aspect neurologique. »
Pour les hommes de Christophe Revel et Jérôme Hiaumet, entraineur des gardiens de l’Académie Rouge et Noir, le test est simple mais demande une très grande concentration. Sur l’écran, « quatre cibles, deux en haut et deux en bas, le but est d’arriver à percevoir différents signes affichés dans ces cibles en fixant son regard au milieu de l’écran. C’est une expérience certifiée et validée par d’autres équipes de recherches. » précise Camille. « On va étudier la fréquence de l’activité cérébrale. Ce qui nous intéresse se situe à l’arrière de la tête, c’est à cet endroit que l’on y retrouve le cortex visuel, c’est par ici que l’information visuelle est traitée. »
Ces travaux vous intéressent ? Sachez que le Stade Rennais F.C., le Laboratoire M2S et l'équipe HYBRID seront présents à la World Conference on Science and Soccer à Rennes du 31 Mai au 2 Juin.
