
" Depuis 2013, c'est beaucoup plus positif "
Simon, toi et tes coéquipiers vous avez fait parler de vous en battant le PSG... (3-2)
On a retrouvé le sourire après ce match. C'était un peu compliqué en fin d'année 2012. A partir du match de Nice fin novembre, on a fait trois nuls et trois défaites. ça nous a plombé le moral et le classement. Depuis 2013, c'est beaucoup plus positif. Le seul truc qui peut nous faire passer un cap, c'est une victoire ce week-end. Il faut enchaîner.
Comment expliques-tu ce regain de forme ?
La différence, elle est surtout au niveau offensif. Il y avait des matchs où on avait l'impression que l'on pouvait jouer trois jours et que l'on n'allait jamais marquer. Depuis le début de l'année, on a toujours été dangereux offensivement. Sur certaines rencontres, on n'a pas réussi à concrétiser mais a eu des occasions. Contre Paris, on en a mis trois. Ce n'est pas donné à tout le monde.
On vous imagine ambitieux après ce succès face à Paris...
On vient pour gagner. C'était notre état d'esprit face à Paris. Jouer contre eux en étant offensif, ça nous a souri. J'espère que c'est le sentiment qui nous animera jusqu'à la fin de saison. On ne joue pas pour faire un nul. Rester dans les trente derniers mètres, on ne sait pas faire. On fera avec nos atouts. L'entraîneur définit un plan de jeu. On fera ce qu'il nous dit.
Samedi, ce sera la première fois que tu reviendras au stade de la route de Lorient. Quel est ton sentiment ?
C'est plaisant de revenir dans son club formateur. C'est une date que j'avais coché sur le calendrier. Ce sera un moment particulier. J'ai de bons souvenirs avec le Stade Rennais. Je suis parti en bons termes avec les supporters. J'ai hâte de les retrouver. J'ai encore beaucoup d'amis là-bas. ça va me faire drôle d'aller dans le vestiaire visiteurs.
" le duo Monterrubio-Frei tirait l'équipe vers le haut "
Tu fais partie d'une génération qui a marqué le club...
J'ai fait partie d'une génération qui a marqué les supporters et les journalistes car le stade rennais commençait à peser au niveau du championnat. Ce n'était pas le cas avant. On a fini la saison quatrièmes en loupant la Ligue des Champions lors de la dernière journée. Il me semble que cela reste le meilleur classement de l'histoire du club. On avait ce duo Monterrubio-Frei qui tirait l'équipe vers le haut et que toutes les formations adverses craignaient. Défensivement, on était la deuxième meilleur défense derrière Lyon, celui de la grande époque. Il y avait aussi beaucoup de joueurs du Centre de formation. Ce sont toutes ces petites choses qui faisaient que les gens sont restés marqués par cette époque.
Et sur un plan personnel ?
J'arrivais dans une équipe qui visait les premières places. J'étais un jeune gardien de 21 ans. Face aux équipes contre lesquelles on rivalisait, il y avait de grands gardiens. Je n'avais pas encore l'assurance, la maîtrise et le calme que je peux avoir aujourd'hui avec l'âge. C'était un passage de témoin compliqué. J'en garde de très bons souvenirs comme la victoire à Nantes : ce pénalty arrêté et l'ambiance de folie. ça restera gravé.
Un avis sur Benoît Costil, ton homologue rennais ?
On ne s'est pas beaucoup croisé mais on a beaucoup d'amis en commun. Au-delà de ses qualités, c'est quelqu'un que j'apprécie. Cela me fait plaisir qu'un gardien comme lui soit au Stade Rennais. Encore plus s'il a la possibilité de lever la Coupe de la Ligue dans quelques temps. Je n'ai pas vu beaucoup de matchs du Stade Rennais mais j'ai pu voir que c'est un gardien qui est tout en sobriété. Il ne fait jamais de geste en trop. Il est sobre et efficace.