Philippe, c'est un Stade Rennais à deux visages que l'on a vu sur les deux derniers matchs...
ça fait partie du football. Ce n'est pas une science exacte. Il faut à chaque fois repartir de zéro. Entre le match de Valenciennes, qui était source d'inquiétude, et le niveau affiché à Toulouse, on bascule dans un autre état d'esprit. On espère que ce match va nous montrer le chemin à suivre.
L'euphorie après un tel score est-elle à craindre ?
On est forcément satisfait. Avec un match tous les trois jours, on n'a pas trop le temps de savourer. On doit récupérer et se remettre au travail.
" Au-delà du score, le contenu a été intéressant. "
Quelle est la vraie valeur de votre équipe ?
Il faut analyser le match sans regarder le score. Au-delà des circonstances favorables pour nous, je trouve que le contenu a été intéressant. Notre vraie valeur se situe sur le contenu de Toulouse, sur la tenue du ballon et l'animation offensive. Je crois que l'on a eu 13 tirs dont 9 cadrés. On a vu des affinités en attaque. On a retrouvé la solidité défensive dont on avait besoin.
Mardi soir, le SRFC retrouve la Coupe de la Ligue. Ce match peut-il réveiller un mauvais souvenir ?
Je suis en dehors de cela car je n'ai pas vécu la saison dernière. Faire une finale, ce n'est pas fréquent. A part les très gros clubs, peu d'équipes font deux finales en quatre ans. Il y a la frustration de ne pas ramener le titre mais ce sont tout de même de belles performances. Je vois le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Mais je n'étais pas là pour sentir la déception.
Êtes-vous un homme de Coupe ?
Pas trop. Coupe de cheveux pour aujourd'hui oui. Elle n'est peut être pas réussie ! (rires) Mais ça dépend du tirage, de la forme du moment, c'est tellement aléatoire. Tout se joue sur un match. Le foot est le seul sport où une équipe de 5ème division peut éliminer une autre de 1ère. Il faut la jouer à fond bien sû r mais c'est difficile d'en faire un objectif car ça ne dépend pas que de nous.
Recevoir Nancy vous met-il en position de favori ?
Nancy est un ancien pensionnaire de Ligue 1. Il n'y aura pas un grand écart entre nous et eux. Surtout sur un match de Coupe.
Allez-vous faire tourner votre effectif ?
Tous les entraîneurs se posent la question. Doit-on faire tourner ou pas ? Il n'y a pas de recettes miracles. On va mettre l'équipe qui nous semble la plus compétitive. On aura besoin de fraîcheur et d'expérience. Le but est d'être performant sur le match de Nancy puis de Marseille.
Nélson Oliveira et Tiémoué Bakayoko ont fini le match avec des crampes. Vincent Pajot et Anders Konradsen sont indisponibles donc mes choix sont limités. Il faut trouver la bonne formule pour être compétitif.
Le piège n'est-il pas de déjà penser à Marseille ?
Je ne l'espère pas. Ce match de Coupe de la Ligue peut nous aider à bien préparer la réception de Marseille. Une qualification nous donnerait plus de confiance.
Que représente la Coupe de la Ligue pour vous ?
C'est l'occasion de gagner un titre car ce n'est pas facile de gagner le championnat. On est très loin des monstres que sont Paris ou Monaco. La Coupe peut apporter une dynamique car tous les joueurs sont concernés. Tout le monde travaille très bien mais je ne peux pas mettre 18 joueurs sur le terrain en championnat.
" Romain se donne toujours à fond. "
Romain Alessandrini a livré un grand match. Qu'en pensez-vous ?
Les gens ont en mémoire ses grandes prestations d'avant la blessure. On ne revient pas comme ça après une absence de sept mois. Il retrouve petit à petit ses sensations. C'est l'ensemble de sa prestation qui a été bonne. Défensivement, il était impliqué. Il a été altruiste. Il s'est sacrifié pour les partenaires. On le sent de mieux en mieux. C'est son match le plus abouti depuis son retour. C'est un bon travailleur. Il récolte ce qu'il sème. La route sera encore longue mais il a de la volonté et se donne toujours à fond.
