Depuis samedi, les Rennais ne passent pas inaperçus sur les routes allemandes. Aux couleurs " Rouge et Noir " et de la Bretagne, le bus du club est conduit par Jean-Pierre Melfort. Depuis ses débuts, il en a vu des générations : " ça s'est toujours bien passé avec les entraîneurs et les joueurs. Vahid Halilhodžic était le plus sanguin mais était tout de même très respectueux. " confie t-il. Difficile de ne pas s'entendre avec lui. Martiniquais de par son père et guadeloupéen de par sa mère, Jean-Pierre respire la bonne humeur. Mais à l'approche du coup d'envoi d'un match, le visage se fige pour lui aussi. " On ressent la pression dans le bus à deux heures d'un match. Tout le monde est concentré, moi aussi. Ce n'est pas le moment d'avoir un pépin. " raconte t-il. " Les heures et les minutes comptent beaucoup. Il faut être précis. Des fois, il y a des embouteillages, les entraîneurs sont tendus mais on ne peut pas faire autrement... "
S'il est un lieu de concentration avant les matchs, le bus est aussi un endroit de détente et de partage, surtout quand les Rennais ramènent les trois points dans la soute. "Sylvain (Armand) fait partie de ces joueurs qui amènent de la sérénité. Il communique beaucoup avec ses coéquipiers. Avec son palmarès et son expérience, il aborde les matchs plus tranquillement. " Sa plus belle joie ? Lorsque le SRFC a retrouvé l'Europe en 2005 malgré une défaite au Parc des Princes : " Les joueurs ont fait la fête de Paris jusqu'à Rennes. " confirme Jean-Pierre.
Jean-Pierre coupera définitivement le contact dans trois ou quatre ans. En attendant, on espère le voir le plus de fois possible mener les " Rouge et Noir " vers la victoire.
