B. Costil : « Je vais travailler de la même manière. »

Ravi de sa première convocation chez les Bleus, Benoît Costil est revenu de Clairefontaine avec la volonté d'y retourner. Le gardien rennais, qui estime ne pas avoir changé de statut, sait qu'il devra réaliser une grande saison avec son club. Interview.

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Benoît, comment s'est passée cette première sélection ?
J'ai pris beaucoup de plaisir avec la sélection française que ce soit sur le terrain ou avec le groupe. Ce fut un très bon moment.

Cela donne envie d'y retourner ?
Forcément quand on y goû te on veut y retourner. Chaque chose en son temps. Je n'ai jamais dit que c'était une obsession pour moi et ma ligne de conduite n'a pas changé. Je ne vais pas me mettre une pression inutile. J'ai profité d'un forfait mais ça a suffit à mon bonheur. On verra par la suite.

" C'est un groupe très simple et très sain. "

Comment s'est passée ton intégration ?
C'était une petite inquiétude que j'avais à la base. Je connaissais pas mal de joueurs mais on s'était perdus de vue depuis un moment. Dès le premier repas, je me suis senti à l'aise et tout s'est fait naturellement. C'est un groupe très simple et très sain. Ils ne se prennent pas au sérieux.

Avais-tu des objectifs précis en arrivant là-bas ?
Je ne suis pas arrivé en supporter. Je n'avais aucune prétention au niveau du temps de jeu mais je suis arrivé avec deux objectifs. Le premier était de montrer mes qualités aux entraîneurs et aux joueurs. Le second était de bien m'intégrer dans le groupe. Les deux ont été remplis.

Le niveau de jeu t'a-t-il impressionné ?
Il est au dessus. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des joueurs qui jouent dans les plus grands clubs européens. On s'y fait et on se met à ce niveau. C'est intéressant, on apprend beaucoup. Mais nous aussi à Rennes, on sait jouer au foot. On fait le même boulot.

Avais-tu un espoir de jouer ?
Je n'avais aucune prétention au niveau du jeu. De pouvoir vivre ces deux matchs dans la peau d'une doublure, c'est bien et c'est un signe de confiance. Hugo Lloris était forfait pour le deuxième mais si j'avais été catastrophique à l'entraînement, c'est lui qui aurait fait le banc. Je n'aurais pas eu de problème à vivre le match en tribune.

" Personnellement je ne change rien. "

Penses-tu que tu seras sélectionné pour France-Albanie au stade de la Route de Lorient ? (vendredi 14 novembre)
J'ai réservé des places en tribune et maintenant je connais quelques joueurs pour m'en mettre quelques unes de côté (rires). Je ne suis pas sélectionneur et je ne vais pas commencer à faire des suppositions. A moi d'être le plus performant possible avec le Stade Rennais. Si les résultats suivent, les joueurs seront mis en valeur.

Ton statut a-t-il changé depuis cette sélection ?
Les gens disent que oui. Personnellement je ne change rien. Je vais travailler de la même manière.

Est-ce difficile de replonger dans le quotidien ?
Non, c'est facile. C'est un plaisir. J'étais très bien là-bas et j'aurais aimé que ça continue. Mais je suis content de retrouver les copains, de reprendre ma vie, de retrouver mon domicile et de recommencer le championnat. J'espère maintenant que l'on enchainera les bons résultats.