Philippe, avec cinq matchs sans défaite, la belle série se poursuit...
On a la sensation que ce point pris à Nantes ne peut être bon que si l'on gagne contre Lorient. C'est plus facile à dire qu'à faire. On a envie de rebasculer dans la première partie. Ce match est une occasion, j'espère que l'on va la saisir.
Votre équipe a été très sollicitée dimanche à Nantes sur les phases arrêtées. L'égalisation, sur un but contre son camp de Sylvain Armand, est venue dans ce secteur...
D'habitude, on ne concède pas beaucoup de coups de pied arrêtés mais à Nantes on a souffert dans ce domaine. C'est à cause d'interventions en retard, de la percussion des Nantais et de leur malice. Une faute anodine à 35 mètres devient tout de suite une occasion de but. Si Sylvain n'est pas sur le ballon, c'est pour un Nantais. Le reproche que je peux avoir à faire est que Sylvain est le seul à être sur la trajectoire. On aurait du être plusieurs.
" J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose avec les supporters "
Vous semblez être davantage maître à la maison cette saison. Vous confirmez ?
Il y a eu le couac contre Toulouse mais il ne nous a pas freiné. J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose avec les supporters. Ils aident les joueurs. ça nous donne le petit plus qui permet de basculer vers la victoire. ça augmente la confiance.
Le SRFC sera t-il favori vendredi soir ?
Lorient sort d'un bon match. Ils ont besoin de points. C'est une équipe qui n'est pas très loin. Ils sont même au dessus de nous en termes de ballons joués, de centres et de tirs. Il y a de la vitesse et du jeu. Il leur manque l'efficacité. Ils ont fait une super première mi-temps contre Paris. Ils ont été performants à Bastia. Je pense qu'ils ne sont pas à leur place. Nous sommes extrêmement méfiants.
" On a envie d'être meilleurs que le voisin "
Comment vos joueurs abordent-ils ce nouveau derby ?
Ce n'est jamais un match comme un autre mais l'enjeu est le même. La rivalité est saine. Il y a une notion symbolique. On a envie d'être meilleurs que le voisin. ça fait avancer. Même s'ils veulent faire plaisir aux supporters, quand le coup d'envoi est donné, les joueurs ne pensent pas au derby.
La presse a évoqué des tensions avec Paul-Georges Ntep à l'entraînement en début de semaine. Qu'en est-il ?
Il y a juste eu un excès d'engagement de sa part. Je l'ai signifié. Une heure après, on avait oublié. Paul n'est pas sanguin. Au contraire, il est plutôt calme. Ce sont des choses qui arrivent. Des tensions dans une séance d'entraînement, il y a en toujours eues. Il ne faut pas qu'elles passent au conflit. On s'est vu tout de suite après le petit incident. Paul, comme le reste du groupe, a un bon fond.
Philipp Hosiner et Habib Habibou sont-ils des bons remplaçants au poste d'attaquant de pointe ?
J'étais confiant au départ mais il y a toujours une part d'incertitude quand on arrive dans un nouveau club, une nouvelle équipe et un nouveau championnat. Je savais qu'il y avait de la qualité. Le problème était de savoir s'ils allaient s'exprimer rapidement ou pas. Ils aident l'équipe. Progressivement, les choses se mettent en place. Il y a de plus en plus de complicité sur le terrain.
