Philippe, comment se sont passés ces quinze derniers jours ?
Ce sont toujours des semaines particulières car il manque beaucoup de joueurs. Pendant la trêve, nous n'étions pas plus de douze joueurs à l'entraînement. On en a profité pour souffler et bien travailler avec ceux qui étaient présents. Il faut maintenir un niveau d'exigence.
Nous en avons aussi profité pour nous entraîner à l'extérieur, à la TA de Rennes. Nous avons plus de temps pour nous ouvrir à nos supporters.
Avec huit matchs restants à jouer, c'est la dernière ligne droite ! Quelle est votre expérience des fins de saison ?
J'ai connu toutes les situations en tant que joueur et entraîneur : se battre pour la montée, le maintien, une qualification pour une coupe européenne, de ne rien jouer également. On est prêts à tout affronter.
Sur quoi travaillez-vous à deux mois de la fin du championnat ?
L'envie de progression est réelle, tant au niveau des points que du niveau de l'équipe. On parle d'engagement, de maîtrise, de volonté d'être plus offensif ou ne pas prendre de but comme contre Nantes. Excepté le couac à Lille, nous sommes sur trois matchs sur quatre sans encaisser de but.
Le but est aussi de rester invaincu dans les derbys... (8 points pris en 4 matchs)
Il y a toujours une rivalité quelque soit le classement ou la valeur de l'adversaire. On veut toujours être meilleur que le voisin.
Effectuer un court déplacement après une trêve, est-ce important pour les internationaux ?
C'est toujours mieux pour la récupération. Mais pour la victoire, on est toujours prêts à rentrer très tard. Le plus pénalisant, c'est de n'avoir que deux jours d'entraînement tous ensemble pour préparer un match. Mais avoir des internationaux veut dire que l'on a de la qualité.
A Lorient, le trio Ayew-Guerreiro-Jeannot compte 23 buts en L1. Faudra t-il se concentrer sur ces trois joueurs ?
L'équipe est performante depuis le début de l'année 2015. Malgré son classement, Lorient a des attaquants de grande qualité. Quand il n'y a pas de grand buteur, on dit qu'il y a un manque, et quand on en a un, on dit qu'on est trop dépendant. Avoir plusieurs joueurs capables de marquer, c'est forcément plus intéressant pour un entraîneur.
Ce n'est cependant pas une crainte. Les défenses sont habituées à être concentrées quelques soient les joueurs.
A l'image de Mexer qui connaît peu le championnat français et ses joueurs...
Certains aiment avoir tous les renseignements sur leurs adversaires directs, d'autres non. Ils ne veulent pas être influencés. Il n'y a pas de vérité.
