Philippe Montanier : « Il y a un vrai état d'esprit »

En s'imposant, avec réussite, contre Nice ce week-end, le Stade Rennais F.C. a porté sa série d'invincibilité à cinq matchs. Une performance due à l'implication intacte des joueurs à quatre journées de la fin du championnat. Interview.

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Philippe, gagner un match à la 90ème minute, cela a une saveur particulière ?
Il y a la satisfaction du retournement de situation. Faire une mauvaise première mi-temps et recadrer les choses pendant la pause, ce n'est pas la première fois que cela arrive cette saison. C'est le premier match que l'on gagne après avoir été menés. On a de la chance sur le deuxième but mais il faut savoir la provoquer. C'est le troisième match où l'on marque dans les dernières minutes. ça veut dire qu'il y a l'aspect physique, les joueurs sont bien préparés, mais aussi mental car on arrive à se sortir d'une situation particulière. Il y a quand même un vrai état d'esprit dans ce groupe.


Qu'avez-vous dit pendant la pause ?
Il n'y a rien de révolutionnaire. Les premiers en colère, ce sont les joueurs et le premier à râler, c'est l'entraîneur. La prise de conscience est une chose mais après il faut le montrer sur le terrain.


Après Habib Habibou et Kamil Grosicki à Monaco, l'entrée d'Anders Konradsen face à Nice est un nouveau coaching gagnant...
On ne sait jamais comment le joueur va entrer dans le match. Je fais des changements mais les clés appartiennent aux joueurs. Ils restent tous très impliqués alors que nous sommes pourtant dans le ventre mou. Les derbys nous ont permis de rester mobilisés. Ils nous ont mis sur une bonne voie. Il y a aussi le travail du quotidien où on continue d'exiger de la rigueur, tout en conservant la bonne humeur.


Le SRFC peut-il voir plus haut que la 9ème place ?
Montpellier, samedi, sera un bon challenge car on est à trois points. Si on veut s'en rapprocher, il faudra gagner là-bas. Lille est à un point devant. On a surtout l'envie de perdurer la série d'invincibilité. Il reste quatre matchs pour se lâcher. Bien finir la saison montrerait qu'il y a eu une progression.