Sega, tout d’abord félicitation. Vous avez bien célébré ce titre ?
On a commencé par le vestiaire, et puis la soirée a été un peu longue. On en a profité pour fêter ce titre. Même si cela reste un championnat de CFA 2, c’est quand même toujours cela de pris.
Peux-tu nous faire un bilan de la saison ?
C’était une saison riche en émotions. On a commencé le 6 juillet. Dès le premier jour, le coach a affiché les ambitions du club. Elles étaient de monter en CFA et avec la qualité de l’effectif c’était quelque chose de vraiment faisable. De là, on a commencé avec une préparation assez difficile, le coach avait mis un système de jeu adapté aux qualités de l’effectif. Mais on est revenu ensuite à quelque chose qui nous était plus familier, un 4-4-2 en losange. À partir de là, on a mis deux petits matchs à l’extérieur pour se mettre en route et nous avons enchainé sur une série de victoires jusqu’en janvier. Fin janvier, début février nous avons eu un petit coup de mou pendant 2/3 matchs et puis on est reparti sur notre ligne directrice.
Cette ambition affichée dès le départ n’a pas mis trop de pression ?
Tout le monde a fait ce qu’il fallait, on ne pouvait pas se mentir. À l’entrainement, nous avons fait les efforts nécessaires pour atteindre cet objectif. Donc ça a été bénéfique d’afficher les ambitions dès le départ.
Dès le début vous vous êtes dit que vous pouviez le faire, être champion de CFA 2 et retrouver la CFA 5 ans après l’avoir quittée ?
Bien sûr, forcément il y en avait qui était un peu septique parce qu’on est un groupe super jeune et que dans ce genre de championnat l’expérience prime. C’est quelque chose de beau ce qu’on a fait, avec beaucoup de U19, beaucoup de joueurs qui découvraient le championnat de CFA 2. Même si on a eu l’apport des pros qui nous a été bénéfique sur certains matchs il ne faut pas l’oublier, je pense à Olivier Sorin, Ludovic Baal, Steven Moreira, il y a eu aussi Kermit Erasmus et Dimitri Cavaré nous fait beaucoup de bien sur la fin de la saison. Certes on était que 16 joueurs samedi mais c’est la victoire d’un groupe avant tout, je pense même à ceux qui sont à l’entrainement avec nous chaque jour.
Quel a été selon toi le match le plus décisif de la saison ?
Honnêtement, je dirais ce dernier match contre Guingamp. On commence bien le match, avec 10 bonnes premières minutes, ensuite on déjoue totalement. Il a fallu que moi et d’autres joueurs cadres du groupe prennent la parole afin de ne pas faire fausse route. On a du mettre un peu l’enjeu de côté et revenir à ce qu’on savait faire, jouer et partager le foot, c’est ce qui nous a permis de revenir.
Quelles sont les forces de cette équipe ?
Je pense qu’on a un groupe qui s’entend bien en dehors du terrain, ce qui rend ensuite la réalité sur le terrain beaucoup plus facile. On se connaît pour la plupart depuis cinq bonnes années et c’est un groupe qui a des qualités. Il y a beaucoup de joueurs de ballons, beaucoup de joueurs d’impact, sentant le foot et qui sont bons lorsqu’ils jouent biens avec les autres. Je pense que ça facilite les choses.
Toi qui est au club depuis ton plus jeune âge, cela doit être une fierté d’être le capitaine de l’équipe qui ramène le titre ?
Bien sûr il y a beaucoup de fierté, même si je ne suis pas le seul, je fais partie de cette aventure. Ça fait 11 ans que je suis au club et c’est quelque chose de beau parce que je suis passé par toutes les étapes, j’ai vu toutes les catégories et finir aujourd’hui ma formation sur un titre de CFA 2, c’est vraiment quelque chose qui me rend fier.
Un mot sur cette génération ? Il y a des joueurs que tu vois aller loin ?
Sans aucune prétention je pense qu’on verra 5 ou 6 joueurs de ce groupe au plus haut niveau. Il y a vraiment de la qualité, ils sont bosseurs, ils sont à l’écoute. Ce sont les premières qualités qu’il faut pour le haut niveau même s’il y en a d’autres, avec celles là je pense qu’il y a moyen de réussir.
Comment était l’ambiance tout au long de la saison ?
Franchement, c’est rare d’avoir un groupe avec aussi peu d’animosités. Même si comme dans tous les groupes, il y a eu quelques frictions à l’entrainement, dès qu’on sortait du terrain, tout était fini. On mangeait ensemble, on faisait des activités, ça nous a vraiment aidés, c’est un groupe sain.
Quel rôle a eu Julien Stéphan votre entraineur ?
C’est un coach qui a su tirer le meilleur de chaque joueur. Il a vraiment pris le temps de connaître chaque élément de l’effectif et si on est là aujourd’hui, c’est grâce à lui. Il sent bien le foot. Quand il vous parle, il est passionné, il sait ce qu’il dit et c’est important. C’était ma troisième année avec lui et j’ai beaucoup appris à ses côtés.
