« La qualification au Stade de France est une progression dans le projet global du club »

L’évolution des joueurs, le projet central

Sébastien Tambouret (Espoirs) : « Cette saison nous donne plusieurs raisons d’être satisfaits. Le projet central est de voir nos garçons évoluer, c’est un élément très positif. Sur la catégorie N3, un grand nombre de jeunes ont pu découvrir ce championnat. On avance, on progresse, les dynamiques amènent à de bons résultats. »

William Stanger (U19) : « Par rapport à la compétition, les championnats nous permettent de développer les jeunes. Les joueurs ont beaucoup progressé et quand on participe à la Gambardella ou au Challenge Espoirs, on se rend compte que ce choix est payant. Le développement par la compétition est un motif de satisfaction véritable. »
 
Laurent Viaud (U17) : « Ce qui est important, c’est la finalité et on travaille pour le bien des garçons. Quand ils sont rassemblés par tranche d’âge, on peut voir la progression. L’objectif, c’est également l’équipe première. L’émergence de certains joueurs, notamment Djaoui Cissé, Jérémy Jacquet ou Kader Meïté récemment, est aussi valorisante. »

La patte Rouge et Noir commune

Sébastien Tambouret : « Avant de parler des principes footbalistiques, il y a surtout ce que l'on veut leur apporter en tant que joueur et en tant qu’homme. C’est tapissé un peu partout ici, nos valeurs à défendre, le dépassement, l’envie de partage, ce hashtag #ToutDonner. C’est cette patte commune qu’on veut voir très tôt, dès qu’ils mettent ce premier maillot Rouge et Noir. Les projets de jeu sont communs les mêmes notions, les façons d’attaquer et de défendre ensemble. Cela permet aux joueurs de s’y retrouver lorsqu’ils évoluent avec d’autres équipes Rouge et Noir. »

William Stanger : « Les règles et le cadre de vie sont propres à tous. Cela nous fait gagner du temps, les joueurs s’adaptent facilement. Sur le terrain, on veut des équipes dynamiques, qui jouent dans l’avancée, qui pressent. C’est ce qui ressort de notre projet. »

Laurent Viaud : « Chaque fois que l’on voit jouer une équipe de l’Académie du Stade Rennais F.C., nous voulons voir ces capacités à mettre sous pression l’adversaire, à aller chercher, à réagir aussi à la perte du ballon. Ce sont des armes à retrouver. »

Les joueurs formés en Rouge et Noir qui s’imposent en professionnel, à des postes différents (Jérémy Jacquet en défense, Djaoui Cissé au milieu, Kader Meïté en attaque)

Sébastien Tambouret : « Quand je suis arrivé ici, j’ai remarqué immédiatement que la formation était au centre du projet, qu’elle compte fortement. Sur cet aspect, le club a de nombreuses références et des certitudes, portées par les éducateurs. Il y a des garçons épanouis qui se montrent et après c’est à eux de donner raison à cette politique. Ces joueurs lancés en Ligue 1 et qui jouent régulièrement, cela valide de nombreux choix. »

William Stanger : « Sur les postes différents, cela valide la stratégie selon laquelle nous sommes capables de former tous types de joueurs avec des spécificités différentes. Récemment, sur les joueurs lancés en professionnel, cela fait une équipe type qui peut évoluer en Ligue 1 voire en Europe. »

Le travail commun

Laurent Viaud : « Nous avons d’abord un travail commun de mise en forme des groupes au début de la saison. Puis quand elle débute, on a l'occasion de rassembler régulièrement les différents collectifs. Les jeunes peuvent voir ce qu’il faut faire pour aller plus haut, ceux du dessus veulent montrer qu’ils ont une marche d’avance. Cela permet aux joueurs d’être tirés vers le haut, et, ou, de tirer vers le haut. »

William Stanger : « On a des fréquents retours des matchs, cela permet d'avoir ce suivi précis et on échange ensemble pour préparer les compositions des équipes. »

La Gambardella et le Challenge Espoirs, des enjeux différents du championnat

Laurent Viaud : « Ces compétitions sont très formatrices, avec des matchs couperets, des enjeux différents. C’est aussi une expérience supplémentaire, des émotions supplémentaires, une préparation différente face à des équipes que tu ne joues pas régulièrement. »

Sébastien Tambouret : « Ces compétitions sont plus proches de la réalité du haut niveau. Quand on commence le Challenge Espoirs, avec le déplacement à Monaco, je dis notamment aux garçons pendant la causerie qu’ils travaillent pour jouer le plus souvent possible ce type de matchs, face à ces adversaires renommés. »

La gestion du temps entre la demi-finale et la finale de Gambardella 

William Stanger : « Notre championnat U19 s’est arrêté assez tôt donc on a fait en sorte de maintenir du temps de jeu entre les différentes équipes avec une bonne charge d’entraînement. Les joueurs travaillent et ils ne sont pas fous, ils ont le match en ligne de mire (rires). Je suis convaincu que le fait d’accéder à la finale est une progression dans le projet global après les éliminations en demie, en quarts, et maintenant cette finale. Ce sont ces parcours récents qui nous mènent ici. L’apprentissage se fait en accélérer avec des matchs à émotions. »

Des succès marquants aux tirs au but en Gambardella comme en Challenge

William Stanger : « Il faut maîtriser ses émotions, faire un beau geste technique, prendre en compte le facteur émotionnel, mental, technique, et avoir un gardien performant. Ce n’est pas de la chance. »

Laurent Viaud : « C’est un exercice tellement complexe, il y a une vraie approche à avoir et c’est ce qui fait la différence. Quand on perd en demi-finale de Gambardella (en 2023), on remporte trois séances sur la compétition. Tu peux t’entraîner tous les jours, tu ne seras jamais dans les mêmes conditions de fatigue, de stress. L’approche mentale prime. »

Sébastien Tambouret : « Lorsqu'on arrive aux penaltys à Toulouse, en Challenge, les garçons prennent la parole et se rappellent de leur défaite à Clermont (NDLR : en demi-finale de Gambardella en 2023). Cet échec fut un accélérateur de développement très important. »
 

Dijon, une formation reconnue

Sébastien Tambouret : « Si les Dijonnais sont en finale, c’est qu’ils l’ont amplement mérité. J’ai eu l’occasion de voir de près le DFCO quand j’étais à Sedan, Metz et Auxerre (NDLR : Sébastien Tambouret a notamment remporté la Gambardella avec l'AJA en 2014), il y a de très bons formateurs et pas d’incohérence avec un centre qui a toujours bien fonctionné. Ce sera un beau et grand défi face à un football différent. »

William Stanger : « Dijon a un profil différent d’Auxerre, ce sera une opposition de style différente, comme on a fréquemment connu en Gambardella d'ailleurs. »