Sébastien, quel bilan fais-tu de la phase de préparation ?
La prépa nous laisse un goût amer car on a perdu des joueurs sur blessure. Dans ces périodes, on veut les emmener au bout, bien les préparer à ce qui va les attendre, pour exister, résister, performer et durer sur une saison qui va être longue. On leur demande de plus en plus de choses, d’autant qu’il y aura encore plus de matchs avec le challenge espoirs. Avoir perdu des joueurs pendant cette prépa avec des blessures sérieuses, c’est frustrant. Ce sont des profils offensifs qui ont des choses à faire cette année. Ce sont les gros points noirs de ce début de saison. Mais ça va laisser de la place à d’autres garçons qui se sont préparés pour ça. Dans une saison, qui sera riche avec le championnat, la Gambardella et le Challenge Espoirs, on a besoin de tout le monde.
Quels enseignements tires-tu des matchs amicaux et du tournoi des centres remporté à Ploufragan ?
Il y a eu des bonnes choses mais il ne faut pas regarder que les résultats car ils sont parfois trompeurs. On a un groupe qui avance. Au fur et à mesure des semaines, à force d’efforts ensemble et de travail, les liens se créent. Il y a encore beaucoup de choses à faire pour arriver à la plénitude mais on a le temps.

Bon nombre de tes joueurs ont connu une saison intense et riche lors du dernier exercice.
Plusieurs garçons étaient déjà dans le groupe Pro2 la saison dernière. Même en Gambardella, cinq étaient du groupe Pro2. On les connaît, on les a quasiment tous eus en fin de saison. Il y a un vécu de réussite mais là on passe à un autre étage, vers le monde sénior avec ce qui va avec, l’impact, l’engagement et la maturité. À Ploufragan, on a pu voir comment la Real Sociedad a pu nous déstabiliser dans l’engagement. À Vitré, il y a une semaine, on l’a constaté également. On s’est souvent retrouvé au sol, cela a demandé beaucoup d’énergie pour exister. Mais c’est aussi ça la formation au Stade Rennais, des générations qui montent ensemble et qui se connaissent tous. Ils ont une histoire commune.
Le niveau de la N3 semble de plus en plus relevé…
Effectivement et c’est normal. Avec la refonte des championnats, on a perdu un groupe en N2, et donc des équipes qui basculent en N3. On voit aussi des équipes qui font des recrutements très intéressants, à l’image de Mathias Autret du côté de Saint-Pierre Milizac. La saison dernière, le niveau était plus élevé, il le sera encore plus cette saison. Pour les jeunes joueurs, ça va leur demander un temps d’apprentissage. Ils ont tous des objectifs individuels, ce qu’ils feront pour les remplir permettra au collectif de performer.

Si elle n’est pas la priorité dans l’approche de formation, la notion de culture de la gagne est ressortie très fortement lors du dernier exercice, notamment en Gambardella et au Challenge Espoirs. Ce que tu souhaites évidemment retrouver avant d’aborder les compétitions…
Notre priorité est de former des joueurs prêts pour l’équipe première. Les former, ça fait gagner des matchs. Il y a le fond, mais il y a aussi la réalité du tableau d’affichage. Quand le coach Habib Beye observe les jeunes, il veut voir des compétiteurs, car pour certains, ils vivront pour ça les quinze prochaines années de leur vie. La saison passée, à chaque match, ils nous surprenaient. Ils apprennent à avoir confiance en eux et à aller chercher un résultat.
Samedi, vous serez en déplacement à Guingamp pour le premier match, déjà une belle affiche !
Il n’y a pas de petit match pour commencer. Il faudra savoir appliquer ce que l’on a travaillé pendant la préparation. Contre une réserve professionnelle c’est très intéressant. Guingamp c’est toujours fort et mature. On sait qu’ils seront prêts pour cette entame, dès la première seconde. C’est une entrée en matière qui va nous mettre tout de suite dedans.