La mosaïque, entre héritage d'Isidore Odorico et ancrage dans le présent

À l’initiative d’Arnaud Pouille, Président Exécutif et Directeur Général du Stade Rennais F.C., chaque recrue du mercato estival a reçu un coffret, comprenant notamment une mosaïque représentant le blason Rouge et Noir. Rencontre avec l’artiste, Tony Luco, le visage et les mains derrière Les Mosaïques de la Vilaine.

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Les Mosaïques de la Vilaine.
© Stade Rennais F.C.

Au sein de l’atelier de 140 mètres carrés des Mosaïques de la Vilaine, au cœur des Gayeulles, le silence règne en maître. Ici, ce ne sont pas les Hommes qui font du bruit, plutôt la multitude de carreaux de mosaïque qui se brisent avant d’être à nouveau assemblés avec patience. Ici, vous trouverez Tony Luco, 21 ans, à la tête de l’entreprise familiale fondée en 2018. Dans une ville où Isidore Odorico a longuement vécu, la symbolique forte s’impose.


Héritage familial

La mosaïque est une véritable transmission familiale chez les Luco. Mathieu, le père lance d’abord sa société de carrelage en 2001. Son fils marche sur ses pas dès le collège. L’opportunité se présente en 2018 de réaliser une première mosaïque pour un restaurant rennais aux abords de la gare. Curieux et intéressé de longue date par cet art, Mathieu se lance. Tony l’imite rapidement. « Ma première mosaïque À ma vie, à mon club se trouve dans la Galerie des Légendes du Roazhon Park. Mon père avait commencé, je rentrais de congés, l’atelier était vide, je me suis dit que c’était le bon moment et je me suis lancé. »
 

Les Mosaïques de la Vilaine.
© Stade Rennais F.C.
Le SRFC, c’est un drapeau sous les plis duquel on lutte, on se bat pour la grandeur de ses couleurs.
Isidore

Odorico

Au côté de Mathieu, Tony prend du galon. À 17 ans, il gère la boutique alors placée Place Saint-Germain et l’activité se multiplie. « Notre métier c’est d’abord de réaliser des œuvres pour des professionnels et des particuliers. On a ajouté des cours, des évènements, du team building dans notre offre. D'abord, j’ai appris les techniques du carrelage avant de basculer totalement sur la mosaïque. Le fait de partager, d’expliquer en donnant des cours m’a beaucoup apporté. »
 

After Foot et tesselles de mosaïque

Passionné et méticuleux, Tony articule son quotidien avec précision. « Je mets mon casque et pendant huit heures, j’avance, j'assemble, tout en écoutant de la musique, des podcasts, souvent l’After Foot (rires) ». Les débats enflammés entre David Riolo, Walid Acherchour et Kévin Diaz ne déconcentrent pas le Breton. Supporter Rouge et Noir de longue date, notamment grâce à sa rencontre avec Adrien Hunou, il se rend régulièrement au Roazhon Park pour encourager le SRFC. Le lien s’est encore épaissi cet été. « Le club nous a contactés avec le souhait de réaliser des œuvres pour les nouveaux joueurs. C’est une belle reconnaissance, l’idée m’a immédiatement plu. »

 

Loïc Désiré, Breel Embolo et Arnaud Pouille.
© Stade Rennais F.C.



Mosaïste de renom, ancien joueur du club avant de devenir un Président émérite à l’origine du football professionnel, Isidore Odorico n’est jamais bien loin. « Cette symbolique plaît aux gens, l'idée de transmission familiale, à Rennes qui plus est. Pour moi, c’est une source d’inspiration immense. »

Cet été, à la Piverdière, le rituel s’est imposé. Chaque recrue a reçu un coffret, en son centre trône la mosaïque représentant le blason Rouge et Noir. Le drapeau à défendre entre héritage à honorer et avenir à composer.

 

Carte blanche I La mosaïque, entre héritage d'Isidore Odorico à honorer et ancrage dans le présent 🔨