André Amitrano a pris ses fonctions

Ancien gardien de Cannes, Nice et Monaco, André Amitrano a pris les rênes de l'entrainement des gardiens cet après-midi. Ancien coéquipier de Pierre Dréossi, André succède à Christophe Lollichon, parti rejoindre Petr Cech à Chelsea. Entretien avec le nouvel entraîneur des gardiens rennais.

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André, pouvez-vous nous raconter votre parcours de footballeur ?
J'ai commencé le football vers dix ans. A mes débuts, je n'ai effectué que deux entraînements en tant que joueur de champ puis ensuite j'ai joué gardien de but et je n'ai plus quitté le poste. J'ai eu la chance de toujours évoluer dans ma région, la Côte d'Azur. J'ai été repéré par Gérard Banide de l'AS Monaco lorsque je jouais à La Bocca, un petit club à côté de Cannes. C'était le début des centres de formation. Je suis donc parti à 19 ans faire ma formation. J'ai signé cinq ans dont deux en tant que stagiaire et trois en pro. J'ai ensuite été prêté un an par Monaco à Nice. Je suis resté six ans à Nice où j'ai connu la montée du club en première division. J'ai enfin été contacté par Cannes où je suis resté de 1988 à 1993.


Comment en êtes-vous arrivé au poste d'entraîneur des gardiens ?
J'ai terminé ma carrière de footballeur à Cannes. J'ai ensuite enchaîné dans le même club en tant qu'entraîneur des gardiens du Centre de formation jusqu'en 2002. J'ai ensuite connu, en tant qu'entraîneur adjoint d'Alain Ravera, Valence et Guingamp. La saison dernière, j'étais entraîneur adjoint et entraîneur des gardiens à Cannes en national.


Dans quelles circonstances avez-vous été contacté ?
J'ai été contacté par Pierre Dréossi avec qui j'ai joué. Comment ne pas être intéressé par cette proposition quand on voit le niveau que le Stade Rennais F.C. a atteint. J'espère que ça va continuer. J'ai été surpris mais d'abord fier de voir Pierre me faire confiance. Vu le travail réalisé par mon prédécesseur, Christophe Lollichon, l'attente va être encore plus grande. Je sais que cela va être un challenge à relever. Mais comme je suis passionné, j'espère y arriver.


Que pouvez-vous nous dire sur les gardiens rennais ?
J'ai vu Simon (Pouplin) en tant que spectateur. C'est un jeune gardien international Espoir qui a beaucoup de qualités. Patrice Luzi, j'en ai entendu parler par Jean-Luc Ettori lorsque Patrice était au Centre de formation de Monaco. Je me rappelle de lui quand il jouait en réserve. Quant à Fabrice Catherine, je l'ai rencontré lorsque j'étais adjoint à Guinganp. Je l'ai vu réaliser de bons matches contre nous. Je suis aussi les bonnes performances de Cheick Ndiaye, prêté par le Stade Rennais à Créteil.


Comment abordez-vous le poste d'entraîneur des gardiens ?
Je suis d'abord un passionné. J'aime ce poste de gardien de but. Je suis quelqu'un qui aime être précis dans ce que je fais. Je n'ai pas la science infuse. Je vais essayer d'apporter mon expérience de joueur et d'entraîneur comme je l'ai fais pour Vincent Planté (Caen) ou encore Sébastien Frey (Fiorentina).


Les gardiens de buts ont souvent des rapports très étroits avec leur entraîneur...
Il y a une affinité qui se créée et aussi un ressentit car les entraîneurs de gardiens connaissent les difficultés et les situations que vivent les portiers pendant les matches. Que ce soit quand il fait l'arrêt ou même une erreur. On ne peut pas faire les arrêts à leur place. Il faut essayer de leur apporter la confiance, le plaisir et la sérénité. Le poste de gardien de but se joue aussi au mental car c'est un poste particulièrement exposé.


Arrivé en cours de saison ne vous inquiète t-il pas ?
Non car on m'a appelé pour que je sois immédiatement prêt. La seule chose qui puisse me faire peur, c'est de décevoir les personnes qui me font confiance. Mon travail, je le ferai comme je sais le faire. Mais il est vrai que c'est difficile d'arriver en cours de saison car il y a eu beaucoup de choses qui se sont établies. Cela met du piment au cours de la saison. Cela va être quelque chose de nouveau pour les gardiens. On va apprendre à se connaître.


Y a t-il une excitation supplémentaire de faire partie d'une équipe qui joue le haut du tableau ?
L'année dernière, j'étais en National. Aujourd'hui, je me retrouve dans l'une des meilleures équipes françaises qui dispute la Coupe d'Europe. Que demander de plus ?


Comment jugez-vous le début de saison rennais ?
Il faut déjà juger les performances depuis l'année dernière. Je me souviens que Rennes avait fini en boulet de canon pour terminer en Coupe d'Europe. Ce club a grandit par étapes et a aujourd'hui un niveau très intéressant dans le championnat de France.


Quelles sont vos impressions après la découverte de la Piverdière et la rencontre de vos nouveaux collègues du staff ?
Je connais tous mes collègues de nom. Je me rappelle avoir joué contre Michel Sorin. J'ai aussi entraperçu Christian Schmidt à Nice mais je le connais de réputation. C'est la première fois que je travaille dans des structures aussi belles et professionnelles. C'est difficile de trouver mieux dans la qualité des terrains et du matériel. Ce qui nous est donné, c'est le top !


Le climat ensoleillé du Sud risque de vous manquer...
Bien sûr mais il y a aussi du soleil en Bretagne. Et un gardien de but aime quand le terrain est tendre. Dans le Sud, les terrains étaient très durs. J'ai déjà connu l'hiver breton lorsque j'étais à Guingamp. Les jours passent tellement vite dans une saison, qu'on n'y prête pas trop attention.


La Bretagne est une région que vous connaissez déjà...
J'ai connu les Côtes d'Armor quand j'étais à Guingamp. J'ai été agréablement surpris lorsque j'y étais. En un an, j'ai pu découvrir la Bretagne et les Bretons. Ils ont une mentalité que j'aime bien. Je me suis rendu compte que la Bretagne est une région de football. Pour preuve, beaucoup de clubs bretons évoluent en Ligue 1, Ligue 2 ou National.