Alexander, comment as-tu préparé ce match de reprise face à Lyon ?
Je ne savais pas que j'allais jouer car l'entraîneur avait mis en place différents systèmes dans la semaine. J'étais l'un des joueurs qui tournait beaucoup pendant les entraînements mais je savais que j'avais une chance. Ensuite, le samedi à la causerie, j'étais très content de savoir que j'allais commencer le match parce que je n'avais pas joué depuis longtemps. Débuter contre Lyon, c'est encore mieux. Je n'étais pas nerveux mais excité de retrouver la compétition.
Qu'as-tu pensé de tes performances ?
C'était un match difficile. Sur mes performances pendant ce match, c'est du 50 - 50. J'ai essayé de me mettre au niveau des autres joueurs. On a tous bien débuté cette rencontre. Samuel, pour qui c'était son premier match également, a fait un bon match aussi.
Tu as fait une très bonne entame de match. C'était nécessaire pour la confiance ?
Oui, très important surtout face à un adversaire comme Lyon. Je peux faire mieux mais après trois mois d'absence et sans avoir fait une préparation complète avec les matchs amicaux, c'est difficile. Je commence à retrouver le rythme en enchaînant les entraînements. Avoir joué 90 minutes contre Lyon, on va dire que c'est un bon début pour mon premier match.
Tu ne t'es pas contenté de défendre. Ce côté offensif fait aussi partie de tes qualités ?
Dans un 4-3-3, je peux attaquer. Je jouais comme cela à Rosenborg et je marquais. Au Stade Rennais, c'est plus compliqué car il y a beaucoup de joueurs offensifs avec Jires, Victor et Sylvain. Ils peuvent faire la différence mais je peux aider en attaque.
Où te sens-tu le plus à l'aise au milieu ?
Pour moi c'est pareil. Le coach sait où je dois jouer. Au milieu, on doit beaucoup bouger. On doit tout le temps penser à défendre. Je suis capable de passer d'une zone à l'autre. Je n'ai pas le même rôle que Yann qui est plus un récupérateur. J'avais plus ce rôle lorsque j'avais 19 ans. Je suis content d'avoir cette liberté au milieu.
Le coach a déclaré qu'il croyait en ton potentiel. Est-ce que ça te donne davantage de confiance ?
C'est toujours bien de savoir que l'on compte sur vous. C'est mieux pour travailler. Cette année, je connais déjà l'environnement, les joueurs et ce que veut l'entraîneur. Je suis plus détendu par rapport à mes débuts de la saison passée. Je suis également plus à l'aise avec le français. Il y a du mieux.
Comment expliques-tu toutes ces blessures ?
Je suis frustré car c'était tout le temps les mêmes. Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé. Je n'ai pas eu la chance de bien me préparer avant la saison et jouer les matchs amicaux mais ça fait partie du football.
As-tu douté pendant ces semaines d'absence ?
Je n'étais pas triste mais un peu démoralisé car je ne pouvais rien faire, juste me soigner. Ce n'est pas grave car c'est juste du foot mais le temps passe et d'autres joueurs jouent à ta place.
Avec du recul, quelles différences as-tu constaté entre le Stade Rennais F.C. et Rosenborg ?
En ce qui concerne le football, le niveau est meilleur. L'année dernière, je n'ai pas beaucoup joué. J'avais besoin de temps pour m'habituer au jeu.
Rosenborg est pourtant un club réputé...
Oui en Europe, Rosenborg est connu. C'est plus facile de se qualifier pour une coupe européenne en Norvège qu'en France, car Rosenborg est un des plus gros clubs du pays et figure tout le temps dans le haut du classement. Grâce aux matchs européens, j'ai acquis de l'expérience. Je pense avoir fait le bon choix en signant à Rennes. C'est un plus grand club. Les infrastructures sont meilleures. Le stade est plus grand. A Rosenborg, nous n'avions que deux terrains d'entraînement synthétiques. Le Stade Rennais F.C. est plus professionnel.
Quels sont tes objectifs désormais ?
De jouer encore et encore. J'essaye de montrer mes qualités chaque jour à l'entraînement. Plus je jouerai et plus j'emmagasinerai de la confiance. Quand on a sa chance, on doit la saisir car à Rennes il y a beaucoup de concurrence. Quand on regarde Stéphane, Yann, Jérôme, Georges, Fabien ou encore Tongo, le milieu de terrain ici est très fort. Tout le monde est susceptible de jouer. Il faut continuer à travailler dur. Physiquement, c'était un peu dur après la match de Lyon. Je suis peut être à 90%. On ne rattrape pas trois mois d'absence en un match.
Comment te sens-tu à Rennes ?
C'est une ville agréable et tranquille. Ce n'est pas trop grand. Le mode de vie est un peu le même qu'en Norvège. Je me suis bien adapté. Certains ont besoin d'un ou deux ans pour s'acclimater mais pour moi ça a été rapide.
Selon toi, quelles sont les possibilités du club en championnat ?
Le Stade Rennais peut faire mieux que la saison passée. En un an, on a découvert Yann (M'Vila), Yacine (Brahimi), Samuel (Souprayen), Abdoul (Camara) ou encore Kévin (Théophile-Catherine). Ce sont des nouvelles forces pour le club. Le championnat est long et il faudra que tout le monde soit en forme en même temps. C'est pour cela qu'on ne pense qu'au match par match. On ne pense pas plus loin.
Comment se passe le quotidien avec Frédéric Antonetti ?
C'est un bon entraineur. Il a confiance en ses joueurs. Il est dur parfois parce qu'il sait que l'on peut faire mieux. Il nous pousse chaque jour à l'entraînement. C'est bien pour le groupe. Je m'entends bien avec lui. Je l'écoute car je veux devenir un meilleur joueur et il veut m'aider. Il est comme un père pour chaque joueur. Il peut nous aider à grandir.
Comment est l'ambiance dans le vestiaire ?
Il y a une ambiance amicale. Il y a beaucoup de jeunes qui viennent du Centre de formation. Ils se connaissent bien. A Rosenborg, je faisais partie de ces jeunes. Je m'entends bien avec tout le monde. Je parle un peu plus avec John (Boye) car il est Ghanéen.