
Bien vivre pour mieux jouer
" Je ne peux pas concevoir que l'on fasse la gueule en équipe de France. Si les filles ne sont pas contentes, qu'elles s'en aillent ! " Ces allégations signées Bruno Bini sont claires. Et elles le sont encore plus, lorsque les actes suivent les paroles. C'est à partir de cette condition irréversible que le sélectionneur de l'équipe de France féminine a construit un collectif soudé et compétitif : " Ma manière de fonctionner est assez simple " explique-t-il " je m'attèle d'abord à établir un projet de vie avec les filles puis un projet de jeu. Mais je ne fais pas l'inverse. "
Partage, solidarité, convivialité, joie de vivre, rêve, ambition. Ces valeurs sont des clefs essentielles à son mode de fonctionnement : " si la fille m'apporte 20 % de plus dans le jeu, mais qu'elle m'en fait perdre 50 au niveau collectif, je l'écarte simplement " martèle-t-il . " Pour la Coupe du monde, je n'ai pas pris les 21 meilleures joueuses de France, j'ai sélectionné les 21 dont j'estimais qu'elles formaient le meilleur groupe pour aller le plus loin possible dans la compétition. Il y a une différence."
Un collectif hors du commun
Un choix gagnant puisque les Bleues, fortes de cet enthousiasme, ont réussi un fabuleux et étonnant parcours en éliminant notamment l'Angleterre, aux tirs au but (1-1, 4 réussites à 3) et en décrochant leur billet pour les prochains Jeux Olympiques de Londres 2012.
Lundi prochain, dans le cadre de l'Amical des Educateurs, Bruno Bini sera à la Piverdière, aux côtés des éducateurs et dirigeants amateurs du département, pour partager son expérience du football international : " On veut toujours opposer le football masculin et féminin, mais que ce soit pour les filles, les garçons, les jeunes ou les anciens, c'est la même chose : le collectif doit être plus fort que l'individu. C'est la base de tout ".