François, revenons trois ans en arrière. Qu'est-ce qui a fait que tu sois arrivé à Rennes ?
Je suis arrivé au Stade Rennais F.C. suite au départ de Christophe Revel qui s'est consacré à sa carrière de joueur. Patrick Rampillon, le directeur du Centre de formation, m'a contacté pour devenir entraîneur des gardiens chez les jeunes. Je ne connaissais personne au Stade Rennais F.C. Mon intégration s'est bien passée. Je me suis fondu dans le fonctionnement du club tout en gardant mon identité.
Comment te décrirais-tu en tant qu'entraîneur des gardiens ?
Je pense être exigeant, juste et travailleur. Le plus important est d'être capable de transmettre quelque chose à différents publics. Je pense que c'est la plus grande qualité.
Quels rapports as-tu eu avec les gardiens pendant tes trois ans ?
Les rapports sont différents entre les joueurs de 20 ans et les plus petits de l'école de foot. J'avais l'avantage d'être l'unique entraîneur du Centre. Les petits sont très à l'écoute. Avec les plus grands, il y avait des rapports plus amicaux. Il y avait beaucoup d'échanges et de relations de confiance entre nous. Naturellement, on s'attache aux gens.
Y a-t-il des joueurs qui t'ont plus particulièrement marqué ?
Ils ont tous un statut différent. Ils m'ont tous marqué de part leur caractère, leur histoire, leur vécu ou leur potentiel.
Peux-tu nous parler de Florent Petit, jeune gardien de 19 ans, qui vient de remporter la Coupe Gambardella...
Cette victoire en Gambardella n'est qu'une étape pour lui. Dans cinq ans ce sera du passé et il devra se concentrer sur le moment présent. Ce premier trophée est une récompense à un instant T. Ce n'est pas une finalité. Comme tous les gardiens que j'ai eu, il a un gros potentiel. Il est grand et costaud mais il est peut être aussi un peu moins vif. Avec ses caractéristiques qui lui sont propres, il peut avoir un bel avenir.
Que t'as apporté le Stade Rennais F.C. ?
Une vision, des méthodes de recrutement, d'entraînement et de travail différentes. Le club m'a apporté plein de choses à tous les niveaux. Je souhaite que le Centre de formation soit aussi performant dans les années à venir qu'il ne l'est actuellement. Là où je suis le plus déçu, c'est d'avoir manqué de temps pour intégrer un jeune gardien chez les pros.
Quels souvenirs garderas-tu de ton épopée rennaise ?
Plein de souvenirs au quotidien. Un moment fort est le match à domicile face à Marseille. (ndlr : François Seguin a remplacé André Amitrano, entraîneur des gardiens pros, lors de la 20e journée de Ligue 1.). Il y a la victoire en Gambardella cette année mais aussi le titre de champion des réserves professionnelles avec Landry Chauvin la saison passée.
Comment en es-tu arrivé à rejoindre Sedan en tant qu'entraîneur adjoint ?
J'étais en fin de contrat cette saison. Pierre Dréossi m'a fait confiance en me proposant une prolongation de contrat de deux ans. Alors que je n'avais toujours pas pris de décision, Landry Chauvin (ndlr : ancien entraîneur adjoint du SRFC) m'a appelé au matin de la finale de la Coupe Gambardella et m'a proposé de devenir son adjoint à Sedan. J'ai pesé le pour et le contre et j'ai pris le temps de réfléchir. Ma décision était prise avant la finale de la Coupe Gambardella. J'ai de très bons rapports avec Landry. J'apprécie l'éducateur, l'entraîneur et l'homme qu'il est.
En rejoignant Sedan, considères-tu faire un pas en avant ?
A Sedan, nous avons des objectifs précis. Je sais où aller. Je vais aller acquérir de l'expérience au niveau professionnel en tant qu'adjoint. C'est une autre facette du métier. Le fait de m'avoir appelé est une marque de confiance de la part de Landry. Je vais tout faire pour ne pas le décevoir.
Quelles ont été tes premières impressions sur le club ardennais ?
J'ai rencontré les dirigeants et visité les installations le lundi après la victoire en Gambardella. C'est un club structuré et bien organisé qui sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Le respect et le travail prédominent dans ce club. Tout va dans ce sens avec le choix des hommes qui est fait.
