La J-2 | Benjamin Bourigeaud : « on est sûr de notre travail à l’entraînement »

Au lendemain de la deuxième journée d’Europa League, dans quel état d’esprit es-tu ? 
Il y a forcément de la frustration car on a joué une mi-temps sur les deux. On a totalement subi sur la première, dans tous les domaines. On n’a pas été combatif ensemble. C’est ce qui nous a fait défaut. On a essayé de rectifier en seconde, on a eu des moments forts où l’on aurait pu revenir au score mais on n’a pas réussi à le faire. La frustration est surtout sur la première période. On espérait au moins un point de plus mais il y a encore quatre matchs. On sait ce que l’on a mal fait, on en est conscient. On ne va pas se trouver d’excuses. On connaît la cause de cette défaite. 

Vous sembliez plus en réussite offensivement en fin de saison dernière…
Je me souviens que la saison dernière, l’équipe était chirurgicale à la finition. Cette saison, ça nous chagrine un peu, on se créé pas mal d’occasions pourtant. En coupe d’Europe, on le sait, on paie cash la moindre erreur. Il y a encore beaucoup de matchs et il faudra se servir de celui-ci pour montrer un visage différent. En seconde, on a quand même eu une réaction, il faut le souligner. 

 

On en revient souvent à la gestion des temps faibles…
Dans le football, c’est comme ça, on sait que l’on ne va pas tout le temps dominer. Il y a forcément des temps faibles, après il faut savoir comment les gérer. Depuis le début de la saison, on les gère globalement bien je trouve, on n’encaisse pas beaucoup de buts, c’est tout de même rassurant. Mais la coupe d’Europe est impitoyable. On aimerait faire mieux dans le jeu, être plus efficace, mais il y a tout de même du caractère dans cette équipe. Il a manqué ce brin de réussite devant la cage jeudi soir.

« Ça impose de rester concentré quoi qu’il arrive »
 

Après sept journées, le championnat est indécis. Il y a de la place pour beaucoup de clubs en haut du classement.
La Ligue 1 est très difficile pour tout le monde. Il n’y a pas d’équipe vraiment dominatrice pour l’instant. C’est bien, c’est un beau challenge. Ça impose de rester concentré quoi qu’il arrive. Contre n’importe quelle équipe, il faudra donner le maximum.

Quels peuvent être les bienfaits de la victoire dans le derby ? 
Il y a eu une prise de conscience et de confiance mais quand on regarde le contenu et les résultats, le début de saison n’est pas si mauvais que ça, si ce n’est le match nul contre Le Havre à la maison. Deux points supplémentaires, ça change forcément la donne en termes de classement. On est confiant, on est sûr de notre travail à l’entraînement. Le fait d’avoir gagné le derby a soulagé pas mal de monde, nous en premiers, le staff et nos supporters aussi. On sait tous, en signant au Stade Rennais, que le match à ne pas perdre est celui-ci. Le faire de cette manière, c’était beau.

« Les gens m’apprécient pour ça »

Ton positionnement a évolué cette saison, il te convient ?
C’est nouveau oui et non. J’ai déjà été amené à jouer comme ça avec Julien Stéphan. J’ai aussi été formé à ce poste avec Lens, en 8, en 6. Les automatismes sont assez simples à retrouver, j’ai quand même cette capacité à m’adapter au poste auquel je joue. En jouant à côté de Nemanja Matić c’est beaucoup plus facile. Avec Baptiste Santamaria, on se connaît depuis un moment, les repères sont là. Peu importe la position, j’essaie toujours de faire du mieux possible. Les gens m’apprécient pour ça et je donnerai toujours le maximum, ça fait partie de ma culture. Je le fais avec le cœur.

Après avoir inscrit 52 buts et rejoint Laurent Pokou et Alexander Frei au classement des buteurs rennais, as-tu de nouveaux objectifs ? 
Forcément, c’est d’aller le plus haut possible. Quand tu arrives à hauteur de Pokou et Frei… Ce sont des noms qui ont marqué l’histoire du club. Faire partie des gens qui ont montré un beau visage du Stade Rennais, ça fait toujours autant plaisir. Je ne me fixe pas de limites, j’essaie de prendre un maximum de plaisir. Il n’y a que ça qui me préoccupe, le plaisir et les victoires. Et si je ne suis pas décisif, tant que le SRFC gagne.

 

Quel est ton regard sur ce PSG remodelé ? 
Ils ont beaucoup de nouveaux joueurs, un nouveau staff. Ils sont dans un temps d’adaptation. Ils ont un nouveau système et plusieurs joueurs découvrent ce club. On est à la maison, on devra leur montrer que l’on est chez nous et imposer le rythme que l’on a décidé. On joue le PSG mais on veut mettre en avant le travail collectif. Il n’y a que comme ça que l’on pourra les battre. On l’a vu en Ligue des Champions, Newcastle a joué en équipe. Il faut s’inspirer de ça pour les mettre à mal. En plus de ça, on aura le public derrière nous. Il va y avoir une belle ambiance. J’espère qu’ils seront derrière nous jusqu’au bout. Dans les temps faibles, on aura besoin d’eux. J’espère que l’on fera une très belle saison tous ensemble.

« On a envie de créer une forteresse. »
 

Affronter le PSG avec le SRFC, c’est signe de plutôt bons souvenirs pour toi.
On a acquis beaucoup de confiance en les battant deux fois la saison dernière. Ils ont beaucoup de joueurs stars mais on a envie de les battre. On en est capable, on doit avoir confiance en nos qualités. On est une bonne équipe, si on fait les choses ensemble, je pense que l’on peut être difficile à battre, d’autant plus à domicile. On a envie de créer une forteresse au Roazhon Park.