Pendant cinq jours consécutifs, Edorta Murua a pris notes sur notes. Visites des installations du Centre de formation et de la Piverdière, matchs des U15, U19, et de l'équipe professionnelle au Stade de la route de Lorient, suivi des entraînements des différentes équipes de jeunes, rencontre avec les éducateurs... l'emploi du temps du technicien était bien rempli.
Edorta, quel rôle jouez-vous à l' Athletic Bilbao ?
Je suis responsable des contenus sportifs et principes de jeu au Centre de formation. Cela va des jeunes de dix à ceux de vingt ans, l'équivalent des Espoirs ici. Comme toutes les équipes basques, nous essayons d'avoir un style propre.
Il doit être difficile de s'inspirer de ce qui se fait ailleurs tant votre club est particulier...
En effet, c'est un club à la philosophie unique. Le but est de constituer des équipes avec des joueurs uniquement nés ou formés dans le pays basque pour enfin alimenter l'équipe première. L'Athletic mise beaucoup sur la formation. La France est reconnu pour être un pays formateur. Il était logique pour nous de venir dans son meilleur centre de formation. C'est pour cela que je suis venu observer le travail du Stade Rennais F.C.
Quelle est aujourd'hui la problématique de votre formation ?
Il s'agit d'optimiser le temps de travail et avoir la meilleure qualité d'entraînement possible. On a constaté que le système scolaire en France, pour les jeunes footballeurs, est très différent de celui de l'Espagne.
Quels enseignements en avez-vous tiré ?
Ce n'est pas une découverte non plus. Notre responsable de la formation a déjà pu observer, par le passé, Nantes ou l'AJ Auxerre de Guy Roux. Ici à Rennes, l'aménagement des plannings scolaires permet d'avoir beaucoup de temps pour bien s'entraîner. Le fait d'avoir sa propre école privée permet au Stade Rennais de mieux s'organiser, d'avoir une plus grande souplesse pour l'aménagement des horaires. Par exemple, chez nous, les joueurs ont école jusqu'à 17 heures. Le but est de s'inspirer de ce genre de structure. C'est une bonne expérience.
