Le Foot Noz peut commencer !

La Coupe de France made in Breizh ! Samedi soir, aucun Breton amoureux du football ne pourra manquer ce rendez-vous historique. 80 000 personnes réunies au Stade de France et des milliers rassemblés dans les villes bretonnes.

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Toute la Bretagne en rêvait, Rennais et Guingampais l'ont fait ! De Quimper à Vitré, en passant par Saint Brieuc ou Ploërmel des dizaines de villes et villages bretons comme Romillé, Vern ou La Mézière en Ille-et-Vilaine, diffuseront la rencontre de samedi soir sur écrans géants. Plus qu'un match, c'est une « finale de rêve pour la Bretagne » annonce en conférence de presse, le breton d'adoption Guy Lacombe. Près de 300 journalistes sont attendus. France 3.fr retransmettra la rencontre en breton, la ville de Rennes s'est parée de Rouge et de Noir, des drapeaux bretons flotteront dans tous les coins du Stade de France grâce à la Région Bretagne.... C'est tout un territoire qui s'est emparé de l'évènement.

Le public sera également de la partie. Plus de 20 000 supporters rennais provenant de Bretagne, Normandie, Mayenne, du Sud de la France, de Picardie, de Paris mais aussi... du Mexique, des USA, d'Angleterre ont réussi à trouver des billets pour le Stade de France.

Car cette finale, les Rennais l'attendent depuis 38 ans. Depuis la demi-finale remportée à Grenoble, l'engouement est palpable autour du club. De là à rajouter une pression supplémentaire sur les épaules de Guy Lacombe et de ses joueurs ? « Certainement pas » réplique l'entraîneur rennais qui disputera sa 3e finale de sa carrière d'entraîneur « La pression, on l'a eu à Grenoble. Elle n'existe plus, maintenant c'est de l'émotion.».

Emotion, plaisir de jouer, le coach rennais, ravi de retrouver son ancienne équipe qu'il a dirigée pendant 3 ans et demi, voit cette finale comme « la cerise sur le gâteau » : « Quand je suis arrivé en décembre 2007, le Stade Rennais était 17e. Nous avons terminé 6e et nous nous sommes qualifiés pour l'Intertoto. On a débuté l'année par un match incroyable à Simféropol et on se qualifie. Nous avons actuellement 54 points à 4 journées de la fin. Cette finale face à Guingamp, on ne pouvait rêver mieux ».

Une finale 100 % « Breizhonneg » oui, mais le Stade Rennais F.C. doit affronter un adversaire redoutable : « c'est un club de L2 mais une équipe de L1 » fait remarquer le technicien rennais. « Guingamp a fait son boulot en championnat et a sorti plusieurs clubs de L1 en coupes. Battre Saint-Etienne, Le Mans et Toulouse, c'est énorme. » Les Bretons des Côtes d'Armor forcent le respect, c'est certain.

Sous la conduite du coach Victor Zvunka, l'En Avant, meilleure défense de L2, possède un effectif de qualité et expérimenté. Il ne faudra pas s'attendre à ce qu'il soit impressionné par l'ambiance : « Sept joueurs ont joué en L1. Avec Oruma l'artiste, Eduardo l'artificié, Koné et Soumah les révélations, Guingamp a piégé beaucoup d'équipes » ajoute le technicien breton « Battre Toulouse, à 10 contre 11, c'est très très fort ! Ils ont fait un match extraordinaire. Je vous rappelle que de notre côté, nous n'avons, en deux confrontations, jamais battu les Toulousains. »

Cette finale s'annonce donc ouverte. Les Rennais, au calme, préparent sereinement leur rendez-vous au stade de France. Demain matin, ils quitteront la Bretagne pour Paris. Il n'y aura plus qu'à espérer pour les Rennais, que ce foot-noz géant se termine en apothéose...