
Mickaël, comment se sont passés les mois qui ont suivi la fin de ta carrière ?
La transition s'est bien passée. Je m'étais préparé lors de ma première année. Je n'ai pas ressenti le manque de compétition. J'étais impatient de connaître ma vie après le football. J'en ai profité pour faire des choses différentes.
Depuis, tu as gouté au foot sur sable. Comment en es-tu arrivé là ?
J'ai intégré l'équipe de France soccer l'été dernier. C'est ce que je voulais faire, depuis des années, après ma carrière. J'avais envie de connaître le haut niveau. J'en ai souvent discuté avec Eric Cantona, ses frères, et des joueurs de l'équipe de France. C'est un sport différent du football traditionnel. J'ai progressé dans cette discipline. Je n'ai jamais eu l'occasion de porter le maillot de l'équipe de France. Désormais, j'ai le même que celui des Bleus. C'est une fierté.
Ton aisance technique t'a t-elle permise d'intégrer plus facilement l'équipe de France ?
Cela aide. ça se joue beaucoup dans les airs. Il faut une bonne maîtrise du ballon. A force de jouer, on progresse.
" Le Beach me correspond bien "
Et la surface de jeu est plus petite...
Oui, c'est une bonne chose. Il y a beaucoup moins de courses à faire. On touche beaucoup plus le ballon. Le Beach me correspond bien.
Quelle est l'attractivité de ce sport ?
Le Beach Soccer fait partie de la Fédération. L'équipe de France a été championne du monde en 2005. Cela a boosté ce sport dans le pays. Des joueurs comme Pascal Olmeta ou Eric Cantona ont contribué à la progression de ce sport. Lorsque l'on joue à Marseille, on est beaucoup suivi. Il y a de grandes nations comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Suisse, la Russie et bien évidemment le Brésil. On a la chance d'avoir Stéphane François en équipe de France, l'un des meilleurs joueurs mondiaux. Il est également le sélectionneur. Il a amené du sérieux dans cette ambiance de sable et de soleil.
Qu'as-tu fais en parallèle ?
J'ai passé mon BE1 (brevet d'état 1 er degré) au mois de mai. J'ai bien avancé en un an. J'attends les résultats avec impatience. L'année prochaine, je vais passer le DEF (diplôme d'entraîneur de football). Je ne m'ennuie pas. Tout cela avec le soutien du Stade Rennais.
" être un peu plus présent sur le terrain "
Aimes-tu cette casquette d'entraîneur ?
Je me suis pris au jeu. J'ai envie d'aller plus loin dans cette voie. Pour la saison prochaine, nous sommes en train de réfléchir pour savoir comment je pourrais intervenir un peu plus au niveau du club. Le but est d'être un peu plus présent sur le terrain. Cette saison, je venais une à deux fois par semaine à la Piverdière. C'est intéressant d'être à côté des jeunes. Au Stade Rennais, ils sont à l'écoute et respectueux. Ils ont une bonne éducation. C'est une base essentielle. Je suis très sensible à cela. Ce n'est pas évident de grandir dans ce milieu.
Quel regard portes-tu sur la saison réalisée par le SRFC ?
Dans l'ensemble, les joueurs ont fait une très bonne saison. Sur les derniers matchs, il y a eu une baisse de régime. On peut la mettre sur le compte de la jeunesse. Pour beaucoup, c'était leur première année en pro. Ils ont manqué de vécu. Ils ont donné beaucoup et à la fin le moteur était à sec. Ils étaient arrivés au maximum de leurs possibilités. On aurait pu s'attendre à mieux mais on n'est pas des machines.
Quel potentiel à l'équipe ?
On ne se rappelle que de la fin de saison mais il ne faut pas tout jeter. Ils ont fait une super première partie de saison. Cette expérience acquise ne peut être que positive pour la saison prochaine.
Ton avis sur les premières recrues rennaises ?
Julien Féret est un joueur que j'aime bien. Il a un style de jeu qui me plaît. Il est réfléchi. C'est un bon technicien. Il peut aussi se montrer décisif. C'est un joueur complet. Il connaît le club. ça peut être un plus. Benoît Costil, je ne le connais pas. Je ne peux pas en parler mais je pense qu'il a ce qu'il faut pour réussir au club.
Crédit photos : Ludovic Douvry