
Moussa, comment as-tu vécu tes dernières heures sous le maillot rennais ?
ça me fait un petit pincement au cœur de devoir partir et quitter mes coéquipiers, le staff et la ville. Je suis content d'avoir vécu de belles années avec le Stade Rennais. Il faut tourner la page et j'espère que cela va bien se passer.
Que retiens-tu de tes années rennaises ?
De belles années avec de bons formateurs. J'ai commencé avec Landry Chauvin. J'ai connu Laszlo Bölöni, Pierre Dréossi, Guy Lacombe et Frédéric Antonetti comme entraineurs. Avec eux et les grands joueurs qui sont passés à Rennes, j'ai beaucoup appris. J'espère que cela m'aidera à progresser pour les prochaines années.
Tu as été formé au club. Comment as-tu vécu ton passage au Centre de formation ?
J'ai fait une année au Centre de formation. C'est là-bas que j'ai connu Sylvain (Marveaux), Romain (Danzé), Fabien (Lemoine), Richard Soumah, Antoine Ponroy et j'en oublie d'autres. On a passé de bons moments.
Tu as noué de forts liens à Rennes...
Je reste en contact avec certains qui ont quitté le Centre de formation. On était toute une bande avec Jimmy, Jires, Sylvain... Les gens savent qu'on est souvent ensemble. Rien que le fait de ne plus s'entraîner avec eux, ça va me faire bizarre. On a tellement bien rigolé... mais ça fait partie du foot que de devoir partir.
Regrettes-tu de n'avoir rien gagné avec ton club formateur ?
J'aurais aimé décrocher un trophée en jeune ou avec le Stade Rennais tout simplement. On n'a pas eu la chance de gagner cette finale au Stade de France l'année dernière. C'est un regret.
Le prêt à Sedan a été bénéfique dans ta progression ?
ça m'a fait du bien de jouer. Grâce à ce prêt, je suis revenu avec la rage et la motivation. Je me suis forgé un mental. J'avais envie de montrer que j'avais des qualités. On ne m'a pas donné la chance de confirmer mais c'est comme ça. Je n'ai pas de regret et je suis content de ce que j'ai fait pour le Stade Rennais. Le coach a toujours été derrière moi. Il m'a encouragé.
La concurrence était-elle dure à gérer ?
L'année où je suis parti à Sedan, il y avait beaucoup de monde avec Pagis, Emerson, Briand, Utaka, Hadji... Cette année aussi. Il faut travailler pour pouvoir se faire une place. Mais je me suis enrichi. C'est avec Mickaël Pagis que j'ai le plus appris. Quand je le regarde et que je le vois jouer, il n'y a rien à dire... J'ai essayé de m'inspirer de lui mais c'est difficile. Je suis heureux d'avoir pu m'entraîner avec lui.
Où vois-tu le Stade Rennais F.C. pour les prochaines saisons ?
Cette année, on a failli faire quelque chose. C'est vraiment dommage. On a raté le coche. Je ne m'inquiète pas pour le Stade Rennais. J'espère qu'il deviendra un grand club.
Y a t-il un joueur que tu vois percer dans le futur à Rennes ?
Je tiens vraiment à Jires (Kembo). J'espère sincèrement qu'il s'imposera l'année prochaine. Des joueurs comme lui, on n'en voit pas beaucoup. Il a des qualités énormes. Je souhaite qu'il fasse une grande carrière. Il le mérite vraiment.
Quel souvenir t'a le plus marqué ?
Le meilleur est la finale de la Coupe de France. Pour moi, c'était un rêve d'y aller. Tous ces drapeaux et ces supporters, tout le stade en " Rouge et Noir "... Il y avait un public d'enfer. C'est une finale qui restera inoubliable. L'avoir perdue, c'est le plus mauvais souvenir.
Quel est ton objectif désormais ?
Avoir du temps de jeu et me faire plaisir. J'aimerais, si dieu le veut, gagner des titres et devenir un grand joueur. Tout cela passe par le travail mais j'ai confiance en moi.