Pascal Johansen : « Il nous faut juste un déclic »

Pascal Johansen et les Strasbourgeois connaissent une lente descente dans le classement depuis le début de l'année 2008 et sont désormais dans la course au maintien. Samedi, il compte créer, avec son équipe, l'exploit au stade de la route de Lorient pour apporter un peu d'espoir à tous les supporters alsaciens.

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Après une bonne première partie de saison, comment expliques-tu la dégringolade strasbourgeoise ?
C'est difficile à expliquer. Quand on arrive en Ligue 1, on a tendance à se donner à fond pour rester parmi l'élite. On a eu la chance de prendre des points rapidement en rencontrant des équipes qui n'étaient pas forcément en forme en début de saison. Après on a eu un passage à vide en janvier. Et malheureusement, on n'a jamais réussi à sortir de cette mauvaise passe. Même quand on joue bien, on n'arrive pas à être efficace et à gagner. Dans le jeu, il n'y a pas grand-chose qui a changé. C'est au niveau de l'efficacité et de la confiance qu'on a pêché. Aujourd'hui, on a du mal à sortir de cette spirale.

Comment faire pour sortir de cette spirale alors qu'il ne reste que quatre matches ?
Si on le savait, on l'aurait déjà fait. On ne peut plus faire beaucoup de changements. Il faut essayer d'avoir un maximum de confiance en soi et se dire que cela peut encore tourner dans le bon sens. Il nous faut juste un déclic. C'est-à-dire gagner un match ou faire un bon nul à l'extérieur. Dans le football, tout ne s'explique par forcément. Contre Lyon, on menait 1 but à 0 à la mi-temps. Et malheureusement, on prend un rouge, on se retrouve à 10 et on perd 2 - 1. On a l'impression qu'il y a toujours un petit truc qui fait qu'on n'y arrive pas.

La défaite face à Lyon a-t-elle mis un coup au moral ?
Oui, car c'est toujours rageant. Même si on avait gagné contre Lyon, la lutte n'aurait pas été finie. C'était un match important car on avait besoin de points. On n'a pas le temps de pleurer sur cette défaite comme on n'aurait pas eu le temps de savourer une victoire. La mission est de se maintenir. Pour le moment, on se concentre sur le match de Rennes. On regarde aussi ce que font les autres équipes à côté. C'est assez difficile à vivre. A l'époque, on avait notre destin en main. Aujourd'hui, on est obligé de prendre des points et de regarder ce que font les autres équipes.

En cas de défaite à Rennes, estimes-tu Strasbourg condamné ?
Mathématiquement, rien n'est fait. Plus les matches avancent et plus c'est compliqué. Le pourcentage de chance de rester en Ligue 1 s'affaibli de week-end en week-end vu que l'on perd en ce moment. Mais on peut encore se maintenir en créant des surprises. Le calendrier est compliqué mais depuis le début de la saison on voit tellement de choses, que tout le monde peut battre tout le monde. C'est tellement indécis que l'on n'est pas complètement abattu. Ca se jouera certainement lors de la dernière journée.

Peux-tu nous parler de Mickaël Pagis avec qui tu as joué à Strasbourg...
C'est un joueur qu'on aimerait bien avoir cette année par exemple. Mika avait fait une super saison quand il est arrivé. Son association avec Mamadou Niang avait fait du mal à beaucoup de défenses. On avait gagné la Coupe de la Ligue avec cette équipe et on s'était qualifié pour la Coupe d'Europe. C'était un joueur qui nous avait fait énormément de bien et qui avait un style de jeu très agréable à regarder. C'est quelqu'un qui a un touché de balle et une technique impressionnante. Il sait faire jouer les autres et faire des exploits lui-même. En tant que milieu de terrain, je m'étais régalé à jouer avec lui.

Quel est ton point de vue sur le Stade Rennais F.C. ?
A l'aller, on avait gagné 3 buts à 0 et les Rennais étaient dans une mauvaise passe. Ils vont beaucoup mieux et ont pris pas mal de points ces derniers temps. Par rapport à nous c'est un gros club avec de bons joueurs. Quand on regarde l'armada offensive composée de Sylvain Wiltord, Jérôme Leroy, Mickaël Pagis, Jimmy Briand ou Olivier Thomert... c'est une équipe qui fait peur. En Ligue 1, il y a beaucoup d'équipes de ce niveau. Il faut avant tout se concentrer sur nous avant l'adversaire. On s'attend à un match très compliqué.

Voilà 10 ans que tu joues à Strasbourg. Pourquoi cette fidélité ?
J'ai été formé ici et je suis de la région. J'ai commencé professionnel dans ce club. Je m'y sens très bien. J'ai aussi le désir d'aller au bout de mon contrat. C'est un club qui me tient à coeur. Il y a un certain confort de jouer dans le club de sa région. Je ne regrette pas d'avoir été aussi fidèle au RC Strasbourg.

Remerciement à www.rcstrasbourg.fr