
Président, qu'avez-vous pu constater au club depuis vos débuts ?
C'est un club qui est très bien tenu. Il suffit de voir les bureaux. Il faut de l'organisation dans toute entreprise. Il y a une très bonne équipe de collaborateurs. Mais ce qui intéresse le public, ce sont les résultats de l'équipe et non pas l'organisation interne. Je reçois beaucoup de lettres de gens déçus et c'est normal. La fin de saison n'a pas été bonne mais je pense qu'il y a tous les atouts pour faire mieux.
Comment se passe l'apprentissage du métier de Président d'un club de football ?
Je ne débarque pas en terrain inconnu mais on n'apprend pas un métier du jour au lendemain. Je pense qu'au niveau du recrutement on a fait du bon travail, et assez rapidement. Depuis lundi, c'est la reprise de l'entraînement et l'effectif est presque au complet. Frédéric Antonetti a presque tous les outils pour commencer à bien travailler.
Un club de football est-il une entreprise comme les autres ?
Toutes les entreprises ont leur logique. Elles ont un métier et un public. La première règle est de donner satisfaction aux clients. Nous devons donc donner satisfaction aux supporters.
Quelles sont les ambitions du club ?
Je ne peux qu'essayer de pousser les joueurs à avoir le moral et assouvir leurs ambitions. Il faut que l'on vise les quatrième ou cinquième places. Le football est un jeu, qui plus est d'équipe. L'esprit d'équipe est l'alchimie la plus compliquée à créer. Il faut que l'équipe veuille jouer ensemble. C'est le problème de l'équipe de France en ce moment. L'équipe doit avoir l'état d'esprit d'un commando qui part au combat, et cela dans le respect des règles appliquées par l'arbitre.
Quelle philosophie voulez-vous transmettre aux joueurs ?
Pour un joueur, le physique et le mental sont aussi importants l'un que l'autre. Les supporters viennent pour voir du spectacle. Pour y parvenir, les joueurs doivent d'abord prendre du plaisir sur le terrain. C'est le message que je leur ai adressé.
Comment se passe votre collaboration avec Pierre Dréossi ?
C'est un homme remarquable, structuré et organisé. Il connaît le football. Il a joué un nombre très important de matchs professionnels. Il est très au fait des problèmes juridiques et administratifs. C'est précieux d'avoir cette dualité de connaissances de management et de football.
Quels seront les moyens du club cette saison ?
On n'a pas fondamentalement changé le budget. Mon objectif est de ne pas perdre d'argent et ce n'est pas non plus de faire des économies. Il faut trouver les moyens d'augmenter les recettes. Le seul moyen d'équilibrer les comptes, c'est de gagner des places au classement.
Qu'est-ce qui peut aider le Stade Rennais F.C. à progresser ?
Je pense qu'il y a un travail à faire sur le plan mental. La préparation psychique est très importante pour un sportif de haut niveau. Il y a une voie de progrès dans ce domaine. On a tout ce qu'il faut en termes de compétences humaines et de structures au club. Attention, on ne va pas non plus mettre nos joueurs dans les mains des psychiatres ! L'équipe est constituée et l'amélioration est à faire sur le plan de la dynamique mentale du groupe. J'insiste sur cette notion de commando. Chaque journée de championnat est une opération spéciale !
Que serait pour vous une saison réussie ?
Que le stade se remplisse et que les supporters soient contents de leur équipe. On va essayer de faire ce que l'on peut pour y arriver. C'est notre première préoccupation.
Quel est votre ressenti après les évènements qui touchent l'équipe de France ?
Avec ce qui se passe en ce moment, le football français a pris un coup. Cela fait des mois qu'il y a un désamour des Français pour l'équipe de France. On n'est pas fiers de nous et de l'équipe. L'équipe de France a placé ses adversaires dans une position de confort. A nous de ne pas suivre cet exemple.