Du côté de la Piverdière, les sourires étaient de mise toute la semaine. Après la belle victoire arrachée face à Toulouse samedi dernier, les Rennais ont pu préparer ce derby de la meilleure des manières. Le Manager rennais a même enregistré cette semaine le retour des défenseurs Mario Melchiot (mollet) et Jacques Faty (cuisse et dos) absents des terrains depuis une dizaine de jours.
Pas suffisant non plus pour tomber dans l'euphorie ou se laisser vivre bercé par la douceur de saison. Le Manager breton garde bien en tête le travail qu'il lui reste à accomplir en cette fin de championnat : « Depuis la trêve, on a perdu 3 matches. On doit garder notre dynamique actuelle. Notre situation au classement est très fragile, il faut continuer pour asseoir notre position ».
Et sur son chemin, le SRFC croise Nantes samedi prochain, dans un derby à la saveur toujours particulière. Peut-être encore plus cette année pour les supporters.
Flash-back. Le 04 janvier 2006, le Stade Rennais F.C. mettait fin à 42 années de disettes en s'imposant 2-0 (Didot 30', Utaka 70') pour la première fois de son histoire au stade de la Beaujoire. L'équipe dirigée par Laszlo Bölöni réussissait enfin à vaincre le signe indien et permettait aux nombreux supporters rennais venus les soutenir d'exulter.
C'est donc cette année sans aucun complexe d'infériorité que les troupes de Pierre Dréossi effectueront en car la centaine de kilomètres qui sépare les deux villes. « Aujourd'hui le record est tombé. On sait que ce sera un match particulier du fait de l'antagonisme qui existe entre les deux clubs, et du fait que ce sera peut-être leur dernière chance de se maintenir ».
Pour autant, le Manager breton refuse l'étiquette de favori qu'on veut lui coller : « Les étiquettes ne veulent pas dire grand-chose. Dans un derby plus que dans n'importe quel autre match, ça se joue sur rien... ».
Car si le SRFC est aujourd'hui dans une position plus confortable, la situation actuelle est singulière. Après avoir débuté difficilement l'exercice 2006-2007, les deux formations étaient au coude à coude en queue de peloton. Au soir de la 8e journée, le Stade Rennais F.C. était 19e, Nantes 18e... Pourtant, les « Rouge et Noir » ont réussi à bien redresser la barre en fin d'année pour occuper aujourd'hui une 6e place qui augure une belle fin de saison. De leur côté, les Canaris n'ont jamais su se dépêtrer des profondeurs du classement, n'obtenant jamais mieux qu'une 15e position (3e et 7e journées).
Longuement incité par la presse à s'étendre sur la situation du voisin nantais, Pierre Dréossi a tenu à banaliser la rencontre de samedi, comme pour mieux se concentrer sur le match et oublier l'environnement. « Ce qui se passe à Nantes n'est pas notre problème. On s'occupe de nous, ça nous donne déjà pas mal de boulot ! Nous devons faire abstraction du contexte. C'est un match comme tous ceux qui arrivent, et pour lequel on aura l'objectif de prendre le maximum de points possible ».
Les « Rouge et Noir » savent ce qu'il leur reste à faire durant les prochains matches pour se conforter dans le haut du classement.
