S. Puygrenier : « Ce match face à Rennes arrive au bon moment »

Après une saison quasi-blanche au Zénith Saint-Pétersbourg puis à Bolton, Sébastien Puygrenier a retrouvé, cet été, la Ligue 1 en signant à l'AS Monaco. L'ancien Nancéen de 27 ans revient sur le début de saison de son nouveau club qui reste sur 5 matchs sans victoire.

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L'AS Monaco était 2ème après sa victoire à Boulogne (3-1) le 24 octobre dernier. Depuis le club n'a pris qu'un seul point en cinq matches. Résultat : vous avez dégringolé à la 12ème place. Comment expliquez vous cette mauvaise passe actuelle ?
Franchement, j'ai du mal à comprendre. C'est peut-être dû à l'absence de Néné. Il réussissait tout ce qu'il tentait. Mais depuis qu'il est revenu de blessure, il est moins efficace. On se crée le même nombre d'occasions qu'avant. La seule différence, c'est qu'on arrive pas à les mettre au fond. Mais il n'y a pas que cela. On se met en difficulté tout seul. On défendait bien ensemble et ce n'est plus le cas.


A votre image, l'équipe est passée complètement à côté de son match face à Lille (0-4). Pour quelles raisons ?
Dans les quinze premières minutes, on a joué ensemble. Ensuite, il y a eu la blessure de Muratori. Petit à petit, tout est parti en vrille. On était totalement désorganisé. Moi le premier. Je suis impliqué sur deux des quatre buts. Sur le premier, je manque une relance et sur le quatrième, je suis passif. A la fin du match, chacun faisait son petit numéro.


Est-ce que Monaco ne s'est pas vu guéri trop rapidement ?
Tous les joueurs voulaient rester en haut de classement. Mais on ne s'est pas enflammé. Le club est encore en convalescence. Les choses ne vont pas changer du jour au lendemain. La régularité nous fait défaut. C'était la même chose en début de saison. On était capable de battre Toulouse (1-0) ou Paris (2-0) et de gagner au Vélodrome (2-1), mais aussi de prendre une gifle à Nancy (0-4). Ensuite, on a enchaîné trois victoires consécutives ce qui nous a permis de se retrouver à la deuxième position.


Et croyez-vous toujours aux premières places ?
C'est un championnat très serré. Il suffit d'aligner trois ou quatre résultats positifs pour faire un bond au classement. Mais à l'inverse, on peut très vite dégringoler. Quand on voit que des équipes comme Valenciennes, Auxerre ou Montpellier sont dans les premières places, on se dit pourquoi pas nous ? Mais en début de saison, on ne s'est pas fixé d'objectif.


Votre calendrier ne vous facilite pas la tâche puisque ces derniers matches, vous avez affronté toutes les équipes en forme : Bordeaux, Auxerre, Valenciennes, Lille. Et mercredi, vous accueillez le Stade Rennais F.C., invaincu depuis 4 rencontres, pas la meilleure des manières de se remettre sur la bonne voie ?
Au contraire, ce match arrive au bon moment. On n'a pas le temps de ruminer cette défaite. On est tout de suite remis dans le bain. Après la claque reçue à Nancy, on avait de suite réagi face à Lorient, alors j'ai confiance. Avec la réception de Lille, on avait 3 matches consécutifs à domicile. On a grillé un joker. Il faut rapidement stopper l'hémorragie. Ce match va nous permettre de savoir où on se situe.


Que pensez-vous du Stade Rennais F.C., votre club formateur ?
Cette équipe est talentueuse dans tous les domaines. Et cela ne date pas d'hier. Défensivement, la paire Hansson-Mangane est très solide. Offensivement, ils ont des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment. En plus, leur effectif est au complet avec le retour de Briand et Leroy. Comme chaque année, ils seront en course pour disputer une coupe d'Europe.


Après trois transferts en seulement un an, vous souhaitiez vous stabiliser. Pourquoi avoir choisi Monaco ?
Je voulais revenir en Ligue 1. Monaco a été la première équipe à me contacter. Le discours de Guy Lacombe m'a plu. Il avait déjà essayé de m'engager il y a deux ans lorsqu'il entraînait Rennes.
Cela a beaucoup pesé dans la balance. L'ASM sort de plusieurs saisons difficiles mais Monaco reste un club prestigieux.


Comment prenez-vous votre rôle de cadre ?
Je ne suis pas vieux non plus (rires). Avec Djimi Traoré, on essaye d'apporter notre expérience. Le groupe est jeune mais avec beaucoup de joueurs de qualité comme Nkoulou, Muratori, Park, Mollo...


Et Cédric Mongongu, votre partenaire en défense centrale ?
Notre entente fonctionne de mieux en mieux. Il nous fallait plusieurs matches pour trouver des automatismes. C'est assez facile de jouer en compagnie d'un joueur avec lequel on s'entend bien en dehors du terrain. Il a énormément de qualités. Maintenant, il faut qu'il reste concentré pour ne pas commettre des erreurs d'inattention.


Après des débuts peu convaincants, vous semblez avoir retrouvé vos marques et votre niveau de Nancy...
Je sortais d'une saison difficile surtout à Bolton où je n'ai joué que sept matches en six mois. Je manquais de rythme. Il me fallait enchaîner les matches pour retrouver les sensations que j'avais il y a un an. Je suis monté petit à petit en régime. Désormais, je suis plus régulier sauf face à Lille où je suis passé au travers.


Propos recueillis par Aurélien Demay