Qu'ont fait les joueurs à leur retour de vacances la semaine dernière ?
La première semaine consiste à faire des tests physiques. Il y a une première phase de consolidation physique et une seconde d'évaluation. Une partie de ces tests a été éffectuée à la Piverdière car nous avons le matériel pour les faire nous-mêmes et l'autre partie s'est déroulée à l'hôpital Pontchaillou de Rennes. Nous avons notamment fait des tests sur tapis roulants pour obtenir des données de grande précision sur le coeur et la récupération.
Comment avez-vous préparé ce stage ?
C'est une phase de développement. On est dans une situation où les charges de travail et l'intensité vont augmenter. Pour cela, nous avons déplacé les appareils de la salle de musculation. Tout est également prévu en termes d'hydratation et de récupération grâce à la thalassothérapie. Nous travaillons dans de très bonnes conditions.
Comment travaillez-vous avec les joueurs les plus âgés du groupe ?
La gestion du volume de travail est faîte en accord avec l'entraîneur. Pour certains joueurs, nous gardons la même intensité mais nous diminuons le volume. Le suivi est beaucoup plus précis. Il y a quatre groupes de travail formés en fonction des âges et des tests réalisés la semaine dernière.
Les joueurs n'aiment pas trop ce genre de stage de préparation...
Une préparation a pour objectif de construire le potentiel physique sur une saison. Si les organismes ne souffrent pas un minimum, les joueurs ne seront pas prêts pour les matches. Le risque de blessures articulaires est le même en stage qu'en compétition alors que le risque de blessures musculaires est plus important en compétition.
Comment le staff arrive t-il à définir la bonne charge de travail ?
Quatre éléments permettent de connaître le seuil de rupture. Il y a d'abord la confiance qu'il y a entre le joueur et l'entraîneur. Le joueur doit être capable de dire quand il atteint un niveau maximum de travail. Nous avons également les analyses de fréquences cardiaques. Nous faisons aussi des mesures de lactatémie pour savoir comment les joueurs récupèrent de leurs efforts. Enfin, des troubles du sommeil et une mauvaise alimentation apparaissent quand le joueur bascule dans le surentraînement. Mais avec tous les moyens dont on dispose, on connaît la charge de travail adaptée.
Un creux physique pendant la saison est-il inévitable ?
S'il y a des creux physiques dans une saison, cela est surtout dû au nombre de joueurs dans un effectif. Car tous les joueurs sont sujets à la fatigue physique et mentale. S'il y a beaucoup de joueurs dans un effectif comme à Lyon, il y a moins de mauvaises périodes. L'objectif est de gagner le plus de matches possibles sachant que quand on n'a pas un grand effectif, il faut être plus précis dans la gestion du travail et la surveillance des joueurs.