" On est touché mais pas coulé. "
Yann, dans quel état d'esprit es-tu ?
Je suis malheureux par rapport à notre début de saison mais toujours confiant. Les trois prochains matchs vont nous permettre de montrer que l'on existe toujours et que l'on peut faire quelque chose de bien cette saison.
Le vestiaire est-il touché ?
Moi le premier vu ma dernière performance et la réaction des supporters. Je pense que quand ça ne va pas dans un club, il ne faut pas prendre un joueur pour cible. Mais j'espère que ce sera une source de motivation pour le prochain match. Quand je suis sur un terrain, je donne tout. C'est pareil pour les autres joueurs. Quand on fait un mauvais match, ce n'est pas voulu. Des fois, au haut niveau, on passe à côté. On est touché mais pas coulé. On reste solidaire.
Imaginais-tu un début de saison si difficile ?
Non pas du tout. J'espère que ce sera un mal pour un bien. Nous ne sommes qu'à la 5e journée. On ne va pas commencer à tirer la sonnette d'alarme et dire que l'on va descendre en Ligue 2. Il reste 33 journées, c'est énorme. Dès samedi à Toulouse, il faudra au moins prendre un point.
Quel rôle peut jouer le SRFC cette saison ?
On peut faire un beau parcours en coupes car on a un bel effectif pour aller loin. On est aussi capable de finir 5e.
L'intersaison agité a t-il perturbé ta préparation ?
Pour l'instant, l'équipe de France, je mets ça de côté. Je vais tout faire pour y retourner mais le plus important aujourd'hui, c'est le Stade Rennais. Je l'avais dis l'année dernière : " Si je reste à Rennes, je serai heureux. " J'avais un bon de sortie mais je suis resté et j'ai envie de faire une bonne saison.
Pourquoi ton transfert a t-il avorté ?
A cause de mes performances qui étaient moins bonnes. Il y a l'extra sportif aussi même si ce n'est pas totalement dû à ça.
Est-ce le moment pour toi de t'imposer plus dans le vestiaire ?
Je ne suis pas tout seul. Benoît Costil, par exemple, qui parlait peu à son arrivée est devenu un des leaders du vestiaire. Il parle et communique facilement avec le coach. Il y a aussi Romain Danzé ou encore Julien Féret.
" Je me dis que j'ai utilisé mon joker. "
Ta place au milieu est-elle fragilisée ?
Peut être mais je ne suis pas non plus un jeune qui débute. J'ai acquis une certaine confiance du coach. Même si je suis passé à côté d'un match, je peux répondre présent pour le prochain. C'est ma quatrième année, je ne suis plus un débutant. Je me dis que j'ai utilisé mon joker.
Ne crains-tu pas de devenir un joueur moyen ?
Je ne perds pas confiance. Je sais que si je veux retourner en équipe de France, cela passe par Rennes. Si je fais des matchs comme contre Lorient, il est clair que je n'y retournerai pas. Je ne veux pas devenir personne du jour au lendemain.
Que dois-tu faire pour retrouver ton meilleur niveau ?
Je travaille ma vivacité, la force et la vitesse après les séances. En dehors de l'entraînement, je sors moins. J'étais souvent sur Paris pour la famille et les sponsors. Je ne referai pas les mêmes erreurs. J'essaie de mieux manger. Pour ça, je vais engager un " cuistot ". Je vais diminuer ma consommation de sodas aussi.
On a aussi parlé de ton entourage...
J'ai fais le tri dans mes copains, dans mes faux-copains on va dire.