Buteur express vendredi, Yoann Gourcuff avoue ne pas être à 100%. Encore à la recherche de sensations, le meneur de jeu rennais doit retrouver du rythme mais aussi se ménager. Un équilibre à trouver qui lui vaut de ne pas participer au déplacement à Lorient ce mardi. Le n°28 rennais reste à la Piverdière pour s’entraîner.
Yoann, le succès face à Toulouse vous a permis de prendre la 4ème place de la Ligue 1. C’est une bonne opération…
Après un match nul frustrant contre Angers où le scénario avait été cruel, c’est bien d’avoir gagné. Il y avait eu beaucoup de regrets. Là il fallait repartir de l’avant. Ça fait du bien au niveau des points et j’espère pour la confiance. On est lucide et conscient que nous n’avons pas fait un grand match mais il y a aussi un adversaire qui nous a posé des problèmes dans le jeu. On n’a pas non plus été archi-dominé. Ça a donné un match assez décousu, très âpre avec beaucoup de duels alors que l’on recherche un jeu plus fluide. On n’a pas toujours fait les bons choix. Quand on est mis sous pression, il faut des fois savoir jouer un peu plus dans la profondeur. On a des progrès à faire.
« Il y a des valeurs de solidarité à mettre en avant. »
On a vu quelques incompréhensions sur le terrain. Comment l’expliques-tu ?
On ne pourra pas toujours bien au jouer au football. Quand on est moins bien physiquement ça arrive. Il y a des valeurs de solidarité à mettre en avant. Gagner un match 1 à 0 dans la difficulté, ça montre un état d’esprit. On s’arrache les uns pour les autres. Tout le monde fait les efforts pour le collectif. Plus on aura confiance en notre assise défensive, mieux on jouera. Tout est lié.
41 secondes vous ont suffi pour ouvrir le score sur un mouvement d’école...
C’est une belle action collective. Avant la finition, il y a eu un bel enchaînement de passes à une ou deux touches de balle. Giovanni Sio a bien conservé le ballon pour renverser sur Paul-Georges Ntep. Ensuite, j’ai senti qu’un défenseur revenait sur moi. J’ai essayé d’être le premier sur le ballon et j’ai frappé comme je le pouvais. L’appui que j’avais m’a obligé à frapper de l’extérieur du pied droit.
« J’aimerais donner plus… »
Où te situes-tu physiquement ?
J’ai enchaîné quelques entraînements sans douleur. Ça permet de donner plus. Après je suis lucide et conscient que je suis encore loin d’être à mon maximum. C’est souvent frustrant d’avoir un physique qui me limite dans mon expression sur le terrain. Il faut savoir prendre du recul et rester positif. J’aimerais donner plus mais c’est déjà bien de pouvoir s’entraîner et jouer. J’essaie d’être généreux dans l’effort et de me rendre disponible pour mes partenaires. Je dois retrouver de la force d’appui et de la vitesse car ça m’empêche de provoquer balle au pied. Je suis plus un relai pour mes coéquipiers, j’essaie d’avoir le moins de déchets possible et de fluidifier le jeu de l’équipe. Je fais de mon mieux avec les possibilités du moment.