Entretien avec Maxime Bernauer, formé en Rouge et Noir et ancien joueur du Paris FC

Rouge et Noir
« Je suis toujours très attaché à mon club formateur qui m’a beaucoup apporté, tant footballistiquement qu’humainement. Je continue à suivre, à regarder les matchs, c’est un club important pour moi et pour la Bretagne, en tant que Breton ayant habité à Rennes. Du Stade Rennais, je ne garde que de bons souvenirs, c’est une chance d’y être passé.

Cela fait plaisir de voir des jeunes jouer, je pense notamment à Jérémy Jacquet, performant en Ligue 2 et à qui on a donné l’opportunité de s’installer, d’être rapidement performant. Rennes travaille bien et dur, c’est un club capable de sortir des talents qui alimentent ensuite de grands clubs. J’étais au centre avec Ousmane et c’est évidemment un très bel exemple pour tous. J’ai gardé contact avec beaucoup de joueurs, je discute souvent avec Armand Laurienté, on était proche à Rennes, Lorenz Assignon, Adrien Truffert…

Le Stade Rennais représente la région, fidèle aux valeurs qu'elle prône, ça avait fait la différence à l’époque quand j’étais arrivé. C’est un club régulier au haut niveau, un acteur important du territoire, de cette Ligue 1 et un fer de lance important pour la Bretagne, une vraie terre de football. »

Son profil de joueur esthète
« On m’a parfois reproché un manque de dureté dans les duels. J’ai d’autres qualités, particulièrement à la relance et qui sont notamment liées à mon passage au Stade Rennais. Quand j’y étais, on avait tout le temps le ballon. J’ai aussi pu jouer au milieu, en 6, avec le coach Stéphan. Ça m’a aidé techniquement. J’aime les belles choses, le football est d'abord un spectacle et je prends du plaisir à regarder des défenseurs, des milieux défensifs avec des qualités techniques au-dessus de la moyenne. »

Parisien de juillet 2021 à juin 2023
« Le Paris FC est venu me chercher pendant la période Covid, notamment difficile financièrement pour les clubs, et je ne pourrai l’oublier. C’était une marque de confiance forte et ils ont toujours en fait en sorte que je sois bien humainement et sportivement. Même avant le rachat, c’était déjà un club ambitieux qui voulait monter, grandir. Je pense que le potentiel du PFC est très important, je ne leur vois pas vraiment de limites. J’étais curieux de voir comment ils allaient négocier ce virage après la montée, le fait d’y aller étape par étape est une bonne chose avec un recrutement cohérent et de la continuité. J’ai notamment pu jouer avec Ilan Kebbal, il est très talentueux et il pourrait évoluer aisément dans des clubs du Top 8 du championnat. »

Passage en Croatie au Dinamo Zagreb
« Je n’avais jamais joué à l’étranger. C’était une très belle opportunité de rejoindre une équipe aussi dominante dans son championnat, avec la volonté d’avoir le ballon, de relancer court, tout en participant à la Coupe d’Europe. J’ai pu jouer des matchs prestigieux, face au Betis Séville, au PAOK Salonique puis le Celtic Glasgow, Arsenal, Dortmund en Ligue des Champions. C’est aussi un club avec beaucoup de pression, des changements de coachs réguliers, un public bouillant… Si c’était à refaire, je le referais. »

De retour en France
« J’étais heureux de retrouver le football français en février surtout dans une institution comme Saint-Étienne qui mêle projet ambitieux et ambiance exceptionnelle. L’objectif c’est de remonter en Ligue 1, ce serait aussi l’occasion de refouler la pelouse du Roazhon Park (sourire). »

Le duel entre le Paris FC et les Rouge et Noir
« Ça devrait être un match équilibré. Le SRFC a la possibilité de mettre plus d’intensité, notamment sans ballon. Le PFC est plutôt sur un bloc médian, en gestion quand il n’a pas la possession. Deux systèmes différents vont se confronter. Les Rennais se sont relancés, j’apprécie le coach, ses idées, avec un très bon Estéban Lepaul ; Paris voudra confirmer sa forme, j’ai hâte de voir ce que ça va donner. »