Les réactions après le partage des points au Havre

Estéban Lepaul au micro de Ligue 1+

« C’est une grande frustration parce qu’on a fait une bonne première mi-temps même si on prend ce but à la fin. On est retombé dans nos travers, on n’arrive pas à garder le rythme sur la seconde mi-temps. C’est dommage. On n’est pas constant sur les 90 minutes. Il faut que l’on arrive à réentamer la seconde mi-temps de la même manière que la première. On a beaucoup de qualités mais il faut continuer de bosser. »

 

Valentin Rongier au micro de Ligue 1+

« Ça s’est aussi passé à Nantes. C’est très frustrant, très rageant. Je n’ai pas de réponse, si ce n’est que l’on est très déçu de notre seconde mi-temps. Encore une fois, on avait le match en main et trois points à notre portée. À part travailler, on n’a pas grand-chose à faire.

Le Havre a modifié son dispositif mais on n’a pas mis ce qu’il fallait en seconde période. Ça résume ce que l’on est en ce moment. Une équipe avec beaucoup de qualités mais on voit que l’on est un peu fébrile. On manque un petit peu de confiance, c’est le sport, c’est le foot. C’est à nous de renverser ça. 

C’est une équipe qui se découvre. On sait que dans le football de haut niveau, il n’y a pas de temps à perdre. Malheureusement, on a encore besoin de temps. Les matchs le prouvent, mais rassurez-vous, on est très calme en interne. Tout le monde en fait un peu trop autour du Stade Rennais. On continue de travailler de la manière la plus sereine possible. 

Ce n’est pas ce que l’on espérait mais la trêve va nous permettre de bien travailler et voir ce qui n’a pas été aujourd’hui. Je retiens tout de même que l’on a marqué deux buts, nos attaquants ont été efficaces, c’est très bien pour eux, pour nous. »

 

Habib Beye en conférence de presse d'après-match

« C’est difficile à accepter et je l’ai dit aux joueurs. Nous devons retourner au travail, vite apprendre. Nous ne maîtrisons pas les momentums. C’est agaçant de voir qu’on n’arrive pas à garder du calme, de la maîtrise. Ce soir, on marque quatre buts dont deux refusés avec des hors-jeu qui ne se jouent à rien.

On vit ce scénario contre Nantes, Angers, ce soir. Forcément le doute s’installe quand on mène. Le pénalty sifflé pour Le Havre est un manque de calme. Les scénarios qui se répètent amènent du doute et ce doute s’installe quand on mène. La Ligue 1 est un championnat difficile, il ne faut pas penser qu’on va dérouler notre football et que l’adversaire n’existera pas. On avait ciblé leurs qualités, il faut qu’on apprenne de ces moments, qu’on avale cette frustration. Nous devons grandir dans ces moments. 

Les rotations ? Il n’y avait pas la volonté pour moi de déstabiliser ce qui fonctionnait. L’entrée de Mousa est liée à la fatigue d’Estéban. La structure de l’équipe, même plus bas, était cohérente.

L’exigence maintient un cadre pour que les joueurs soient libres de créer. Je ne peux pas considérer qu’un joueur de l’équipe n’a pas mis l’exigence qu’il fallait dans ce match. Nous sommes fébriles collectivement dans certaines situations, on l’a payé contre Angers, contre Nantes et ce soir. Le Havre a des qualités et ils ont joué leurs qualités jusqu’au bout. Nous marquons quand même quatre buts dans ce match. Breel a fait un gros match collectivement, Estéban marque encore. Ce soir on le vit comme une défaite. Je dois me concentrer sur ce qui fonctionne.

Nous avons vécu des moments d’euphorie importants à vivre face à Marseille et Lyon. Et il faut vivre ces moments difficiles pour être imprégnés. C’est difficile pour ceux qui suivent le Stade Rennais, pour moi en tant que coach, pour les joueurs. C’est dur à accepter. Par moments le football est cruel car il se joue à quelques centimètres, particulièrement sur le deuxième but de Breel.

C’est insuffisant en termes de points. Nous n’avons pas les points que nous devrions avoir, c’est frustrant. Même si nous n’avons qu’une défaite, les matchs nuls ne font pas avancer. Nous devons tirer les enseignements et ne pas oublier le positif.

Nous payons cher l’erreur individuelle ou la décontraction dans cette structure collective. Dans cette équipe, il y a de jeunes joueurs, c’est peut-être le prix à payer pour développer ces garçons et j'assume de vouloir développer de jeunes joueurs. Je veux retenir aussi le positif, il faudra travailler là-dessus. »