Habib Beye : « En aucun cas, on changera d’ambition, peu importe l’adversaire. »

Une défaite sévère ? 
« Le score est mérité pour Paris. On a eu des manques sur les dix dernières minutes. Avec leurs qualités, ils ont su profiter de l’intensité que l’on mise sur les trente premières minutes de la seconde période. On a été un peu timides lors de la première période, surtout dans la volonté d’aller les chercher. On a malgré tout bien défendu les situations quand on était bloc bas. On est punis sur une faute d’inattention, une situation qui me paraît litigieuse mais on doit avoir la capacité d’être en éveil et ne pas se faire surprendre sur un coup franc rapidement joué. Être mené 2-0 face au PSG c’est toujours difficile mais la réaction et surtout l’ambition a été de grande qualité. On s’est installé chez eux, on a eu la possession. On a trois grosses occasions où on doit être plus justes pour revenir à deux partout, et peut-être que ce n’est pas le même match ensuite. Mais l’histoire de maintenant, c’est que l’on perd 4-1, une lourde défaite. Je ne vois pas de défaite encourageante, on doit analyser pourquoi le score est aussi lourd même s’il y a des motifs de satisfaction. »

Le premier but encaissé 
« Monsieur Vernice me dit que mes joueurs ne sont pas prêts. Je ne comprends pas qu’un coup franc soit cinq mètres dans leur terrain et qu’il soit joué cinq mètres dans le nôtre. Il y a dix mètres de delta, ça me paraît anormal de dire que les joueurs ne sont pas prêts. Jérémy Jacquet n'est pas prêt mais il ne peut pas regagner dix mètres. C’est étrange à comprendre mais c’est la réalité du match, on fait avec. »

Les problèmes posés à Paris
« Ce qui me conforte, c’est qu’on n’a pas changé d’ambition parce que c’était le Paris Saint-Germain. On a installé une dynamique depuis un mois pour avoir une équipe qui ait de la personnalité, pour qu’elle soit conquérante. En aucun cas, on changera d’ambition, peu importe l’adversaire. Mais en face ça reste Paris, de temps en temps ils dictent aussi votre ambition même si je pense que l’on aurait dû mieux utiliser le ballon. »

Kader Meïté dans le 11 de départ
« C’est un 2007 qui s’est frotté à des joueurs de très haut niveau de Ligue des Champions. Il a une situation qu’il doit convertir certes, j’espère qu’il en vivra d’autres et que dans un an celle-ci ira au fond sans problème. C’est une joie immense de voir un 2007 s’exprimer face Pacho et BeraIdo, certainement ce qui se fait de mieux chez les défenseurs en France. La copie qu’il rend en termes d’état d’esprit et le combat qu’il a mené, ça a été remarquable pour un jeune de 17 ans. »

La formation bien représentée
« On doit s’attacher à ce que les jeunes aient le plus de présence possible à l’entraînement s’ils le méritent et s’ils ont le talent. On doit les développer à travers les séances et les matchs qu’ils vivent avec l’Académie. Les éducateurs font du très bon travail. Jouer face au Paris SG n’est pas un cadeau. Kader montre chaque jour qu’il est prêt à jouer ce type de match. Il est perfectible, cependant il est au niveau d’un match de Ligue 1. On sera très exigeant au niveau de la finition mais sincèrement ça donne du plaisir de le voir rivaliser dans un match comme celui-ci. Ça veut dire que l’on travaille bien au Stade Rennais. »

Ludovic Blas blessé ? 
« Il a mis de la glace derrière la cuisse. On va évaluer ça dans les prochains jours. C’est dommage car il nous avait permis d’avoir de la maîtrise. Il a eu une occasion pour marquer, c’est très difficile quand vous mettez autant d’énergie et que vous n’avez pas la récompense. »