De retour dans l’Élite après 46 ans d’absence, le Paris FC est loin d’être un promu comme les autres. Son mercato estival en est une preuve tangible avec l’arrivée de différents profils habitués aux joutes de la Ligue 1 : Kevin Trapp, Hamari Traoré, Thibault De Smet, Pierre Lees-Melou, Jonathan Ikoné et Moses Simon notamment. Sans oublier la promesse Nhoa Sangui, Willem Geubbels, prolifique en Suisse ou encore Otávio, défenseur brésilien débarqué de Porto.
Forcément attendu au tournant depuis son rachat l’année passée par le groupe Agache, filière de LVMH, le PFC avait obtenu sa montée en décrochant la deuxième place de Ligue 2. La marche était haute et elle a été bien abordée, les Franciliens décrochant leur premier succès à la 3e journée face à Metz avant d’enchaîner à Brest en suivant. Le revers contre Nantes est peut-être le véritable regret du début de championnat, ponctué d’un but venu d’ailleurs de Matthis Abline. Depuis, les Parisiens ont réagi en décrochant le point du nul face à l’OL après avoir été menés 0-3 et en gagnant surtout à Monaco (0-1) avec un but de Moses Simon, parfaitement décalé par Maxime Lopez.
Maxime Lopez, le symbole
Brillant sur le but de son ailier avec un grand pont d’artiste à Louis-II, Maxime Lopez s’affirme à 27 ans comme un porte-drapeau du PFC qu’il avait rejoint dès la Ligue 2. Régulier en Serie A sous les bannières de Sassuolo et de la Fiorentina, le milieu de poche, connu pour sa qualité de passe depuis ses premiers pas dans la cité phocéenne, s’était engagé avec le club de la capitale pour évoluer avec son frère aîné Julien. Cadre incontournable pour décrocher la montée, au même titre que la flèche Ilan Kebbal, le natif de Marseille enchaîne depuis le début de la saison avec onze titularisations sur onze possibles, dix avec le brassard, trois buts inscrits et deux passes décisives. Face au Stade Rennais F.C. vendredi, il devrait logiquement franchir le cap des mille minutes jouées cette saison. Déjà.
Le feu follet Ilan Kebbal
Comme Maxime Lopez, Ilan Kebbal est né à Marseille, a 27 ans, et a débuté toutes les rencontres depuis le début de la saison. Surtout, l’ailier renoue le fil de son histoire personnelle avec la Ligue 1. Son ascension linéaire depuis la National 3 avec la réserve de Bordeaux l’avait mené jusqu’à l’Élite où il avait joué 31 matchs avec Reims en 2021/2022. Parti ensuite au PFC avec trois saisons de Ligue 2 souvent pleine (25 buts en 92 matchs), celui qui est devenu international algérien en octobre, porte les velléités offensives de l’équipe de Stéphane Gilli. Véritable homme en forme du début de saison avec 5 réalisations et 4 passes décisives, Ilan Kebbal doit confirmer. La Ligue 1 en tout cas apprécie déjà ses accélérations fulgurantes et sa frappe soyeuse.
Jean Bouin, l’antre
C’est à Charléty que le PFC a fêté sa montée, c’est à Jean-Bouin qu’il a fait le saut dans le grand bain. Le PFC reçoit désormais dans l’enceinte de la porte de Saint-Cloud, mitoyenne du Parc des Princes. Le Stade Français, club de Top 14, y évolue également.
Le regard d'Habib Beye
« Le Paris FC est un promu différent car ils ont fait des investissements tout en gardant une base de joueurs déjà présente en Ligue 2. Cela crée une bonne homogénéité dans leur groupe. Pour un promu, ils font un bon début de championnat avec quelques irrégularités et ils vont continuer à prendre de la maturité, de l’expérience. Sur le plan du jeu, ils ont la volonté d’avoir le ballon, de ressortir proprement avec certaines prises de risques. C’est aussi une équipe qui a de vrais moments de domination grâce à des joueurs de qualités, je pense à Ilan Kebbal, Maxime Lopez, Jean-Philippe Krasso, Moses Simon. Je suis également content de voir une deuxième équipe parisienne en Ligue 1. »
J12 de Ligue 1 McDonald's
Paris FC / Stade Rennais F.C.
Vendredi 7 novembre 2025 - 20h45
Stade Jean-Bouin
Match diffusé sur Ligue 1+
